Massacres de Beni: «Le discours et la compassion ne suffisent plus», affirme Maman Sidikou

Maman Sambo Sidikou, Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en République démocratique du Congo le 01/12/2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

En visite avec le Nonce apostolique à Rwangoma, quartier de Beni où une cinquantaine de personnes ont été massacrées il y a une quinzaine de jours, le chef de la MONUSCO, Maman Sidikou a déclaré que le discours et la compassion ne suffisent plus pour mettre fin aux massacres des civils dans le territoire de Beni.

«Il est évident que pour la MONUSCO, le discours, la compassion ne suffisent plus. Et moi, je voulais comprendre un peu plus, en tant que chef de la MONUSCO pour donner des instructions qu’il faut pour que notre mandat premier, la protection des civils, ne soit pas oublié», a indiqué Maman Sidikou.

Le chef de la MONUSCO estime qu’il faudrait mettre en place «une stratégie différente» pour arrêter les massacres. Il en appelle à la collaboration avec l’armée congolaise.

«Il faut travailler avec le gouvernement et de façon très rapprochée. Il est évident qu’il faut travailler avec les FARDC [armée congolaise] de façon très rapprochée et arrêter une stratégie différente parce que nous comptons les morts les uns après les autres et ça ne peut plus continuer », a fait savoir Maman Sidikou.

«Il faut faire mieux»

Le Nonce apostolique en RDC, Monseigneur Luis Mariano Montemayor, a également plaidé pour un effort concerté  entre le gouvernement et la MONUSCO pour mettre fin aux massacres des civils à Beni. Au sujet des auteurs des massacres, le Nonce apostolique affirme qu’ils ne sont toujours pas exactement identifiés.

«On ne connaît pas exactement qui a fait ces massacres. C’est facile de parler de l’ADF. Il y a ici plusieurs acteurs. On n’est pas sûr exactement de ce qu’ils veulent», note-t-il, appelant à une action plus efficace.

«C’est évident qu’il faut faire mieux. Mais c’est un effort concerté. Ce n’est pas la MONUSCO qui doit travailler seule, mais il doit avoir une volonté politique du gouvernement de faire mieux aussi», soutient le Nonce apostolique.

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