Le Phare: «Le député Ewanga dévoile les secrets de Béatrice Hôtel»

L’opposant congolais Jean Bertrand Ewanga, lors d’un rassemblement politique le 15/09/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du 31 août 2016. La démission de Jean-Bertrand Ewanga de son poste de secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) intéresse les journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise. Le Phare titre: «Le député Ewanga dévoile les secrets de Béatrice Hôtel». Le journal rapporte que le député UNC, Jean-Bertrand Ewanga, délégué aux travaux du comité préparatoire du dialogue, a claqué la porte après avoir déposé sa démission du poste de secrétaire général de ce parti.

Le quotidien indique que le désormais ex-secrétaire général de l’UNC a dénoncé, devant la presse, un «coup d’Etat constitutionnel» planifié au niveau du comité préparatoire du dialogue qui devrait démarrer le 1er septembre à Kinshasa.

Pour Ewanga, signale le tabloïd, le dialogue annoncé se propose d’instaurer «une monarchie présidentielle en RDC».

L’élu d’Ikela, dans l’ex-province de l’Equateur, note Le Phare, a renoncé à sa participation au dialogue qui se tiendra, d’après lui dans un camp militaire, à savoir la Cité de l’Union africaine (UA), sous haute surveillance militaire. Il a, à cet effet, accusé ses pairs de l’opposition, présents aux travaux préparatoires, de cautionner «un complot contre la République», en contrepartie des postes juteux au gouvernement et dans les entreprises publiques.

Il a également fustigé les accointances du facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, avec la Majorité présidentielle, souligne le quotidien. Ce député de l’opposition a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle contribue à une issue pacifique de la crise qui menace la stabilité de la RDC.

«Jean-Bertrand Ewanga se démarque de Kamerhe», titre pour sa part Forum des As. Le tabloïd reprend in extenso la lettre de démission du député élu d’Ikela de son poste de secrétaire général de l’UNC: «Ma décision est l’expression de mon désaveu vis-à-vis de la démarche actuelle de notre parti en rapport avec la question de la tenue du Dialogue que j’estime comporter un danger pour l’avenir démocratique de notre pays».

Selon Forum des As, Jean-Bertrand Ewanga reste tout de même membre de l’UNC après sa démission de son poste de secrétaire général de ce parti et promet de servir à ce titre.

Le quotidien constate que depuis un certain temps, bien que l’UNC ait adhéré aux thèses du Rassemblement, il flottait un vent de je t’aime moi non plus entre Vital Kamerhe et Jean-Bertrand Ewanga.

Déjà au conclave de Genval tenu en juin dernier dans la banlieue bruxelloise (Belgique), on a vu Jean Bertrand Ewanga et son adjoint, Claudel Lubaya, assister aux travaux à titres individuels. Mais Kamerhe qui se trouvait au même moment en Europe n’avait pas daigné y participer. C’est dire que les deux hommes ne regardaient plus dans la même direction.

Forum des As indique que l’ancien secrétaire général de l’UNC est plus enclin à s’aligner sur la position du Rassemblement pendant Kamerhe est mu par une démarche autonomiste.

Sur un autre chapitre, Africa News titre: «Moïse Katumbi dénonce la condamnation de Huit Mulongo à trois ans de prison».

Le tri-hebdomadaire rapporte que l’ancien directeur de cabinet de l’ex-gouverneur du Katanga, Huit Mulongo vient d’être condamné, mardi 30 août, à trois ans de prison et au paiement de 250 000 francs congolais -équivalent de USD 250- des frais d’instance pour détention illégale d’armes à feu et de minutions.

La condamnation de l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi a été prononcée par la cour militaire des provinces issues du démembrement du Katanga qui siégeait en audience publique, poursuit le tabloïd.

Ses avocats, note Africa News, se disent déçus par ce verdict et promettent de faire appel pendant que sur Twitter, Moïse Katumbi a jugé «inacceptable» la condamnation de Huit Mulongo, dénonçant une «justice instrumentalisée».

Le même journal rapporte par ailleurs des coups de feu entendus maredi dernier au siège du FPI, où « les flics tentaient d’arrêter l’ADG Mbengele».

Le journal cite des témoins qui affirment avoir entendu des coups de feu depuis le siège du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, où des flics déployés par le conseiller spécial du Chef de l’Etat chargé de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption tentaient d’arrêter l’ADG de cette entreprise publique, Constantin Mbengele Thamuk.

Objet d’un mandat d’arrêt et d’une interdiction de sortie du territoire national avec une dizaine d’autres mandataires publics, Mbengele, poursuivi des présumés faits de mauvaise gestion, s’entoure des éléments de la Police militaire -PM- qui le protègent depuis fin juin dernier quand il avait déjà réussi à s’échapper des mailles des services de Luzolo Bambi, conclut Africa News.

Dans la perspective de la rencontre de football qui opposera dimanche prochain la RDC à la RCA en match de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2017 dont le coup d’envoi est prévu à 18h30’, heure de Kinshasa, Forum des As exprime ses inquiétudes quant à la sécurité des supporters qui feront le déplacement du stade des Martyrs.
 
Un jeune journaliste a été agressé, mardi dernier, dans les couloirs qui donnent vers les tribunes du stade des Martyrs par des personnes non identifiées pendant qu’il s’y rendait pour un reportage sur les premières séances d’entrainements des Léopards de la RDC.

Se livrant au Forum des As, le journaliste agressé affirme avoir été dépossédé de tout ce qu’il détenait notamment un dictaphone électronique, un téléphone portable et une montre.

Le journal estime que décision de la CAF de faire jouer ce match la nuit devrait pousser les autorités sportives de la RDC à lancer des différents travaux de réhabilitation sur le système d’éclairage pour pouvoir permettre au stade d’accueillir cet évènement nocturne.