RDC: crise de leadership au sein de la LUCHA

Un agent de la MONUSCO en train de filmer le sit-in des militants de la LUCHA devant le Quartier général de la MONUSCO à Goma, pour protester contre les massacres de Beni. Samedi 14 mai 2016. Photo Monusco/Toussnel Chery.

Au cours d’une conférence de presse mardi 30 août à Goma (Nord-Kivu), une aile de la Lutte pour le changement (LUCHA) a annoncé la radiation et le reniement de l’autorité des fondateurs de ce mouvement pro-démocratie qu’ils considèrent comme n’étant plus actifs. Alors que l’autre aille, constituée de membres fondateurs, a publié, il y a trois jours,  un communiqué suspendant sept de leurs camarades accusés de «trahison» et d’avoir infiltré le mouvement.

Les membres de la LUCHA « suspendus » accusent les fondateurs « radiés » de travailler dans des structures financées soit par les institutions de l’Etat, soit par des organismes internationaux. Trésor Akili, de l’aile suspendue, dénonce la corruption:

«Le Mouvement citoyen de la LUCHA a toujours eu des forces de lutte. Mais beaucoup de gens ont toujours cherché et analyser les raisons fondamentales de ces forces. Et comme ils ont échoué d’anéantir le mouvement citoyen LUCHA, ils utilisent des voix négatives comme l’argent, alors la LUCHA n’avait pas accepté ou jamais cédé à toutes ces manipulations. Et comme ils ont eu difficile à maitriser tout le mouvement ils sont passé par des personnes qui se sont sentis opportunistes enfin de donner des messages des divisions à la LUCHA. Mais, Dieu aidant, la LUCHA est restée sur ses valeurs

L’idéologie de la LUCHA, a-t-il rappelé, ne consiste pas à participer aux assises politiques, mais plutôt à défendre la cause de la population à travers des actions de terrain.

Les militants de la LUCHA sont ainsi divisés deux semaines après leur première rencontre avec le chef de l’Etat Joseph Kabila à Goma.

Lire aussi sur radiookapi.net: