Les représentants des associations des peuples autochtones pygmées en RDC ont manifesté vendredi 9 septembre devant le quartier général de la MONUSCO à Kinshasa pour réclamer leur participation au dialogue politique, ouvert au début du mois dans cette ville.
Dans leur mémo adressé facilitateur et aux chefs des missions diplomatiques, les pygmées dénoncent notamment la marginalisation dont ils font toujours l’objet lors de toutes les rencontres nationales congolaises.
Leur porte-parole, Mpia Bikopo, affirme ne pas comprendre l’exclusion de la minorité pygmée du dialogue; alors qu’il s’agit d’un forum national et inclusif:
«La RDC est composée de quatre [peuples]: les bantous, les nilotiques, les soudanais et les pygmées. Ce dialogue est national et inclusif, pourquoi alors les premières personnes composant la RDC sont représentées et impliquées dans le dialogue et seuls les pygmées en sont exclus ?»
Les pygmées ont par ailleurs expliqué avoir manifesté devant les installations de la MONUSCO «parce qu’elle représente l’ONU en RDC» et qu’à ce titre, elle est garante de la déclaration des Nations unies qui protège les droits des peuples autochtones.
Le chef de l’Etat Joseph Kabila avait convoqué le dialogue fin 2015 pour baliser le chemin d’«élections apaisées» en RDC.
