"93 jours" entre la vie et la mort

"93 jours". C'est le nom d'un film nigérian très attendu, dont l'avant-première est prévue ce mardi 13 septembre.

Ce film raconte l'histoire de la lutte menée au Nigeria contre la fièvre Ebola.

Il revient sur le combat mené par le personnel médical du First Consultant Hospital, l'établissement de santé dans lequel a été admis le patient zéro du virus Ebola qui, selon l'Organisation mondiale de la santé, n'aura finalement fait que sept morts au Nigeria, un pays de 170 millions d'habitants.

Quatre-vingt-treize jours, c'est le temps qui s'est écoulé entre la découverte du premier cas d'Ebola au Nigeria, importé par le diplomate libérien Patrick Sawyer, le 20 juillet 2014, et la levée de l'état d'urgence médicale instauré à l'époque.

D'où le choix du titre pour ce film qui montre la détermination du personnel médical à contenir le virus.

"Pour la première fois, les Nigérians se sont unis pour lutter contre un ennemi commun, tout le monde était effrayé", se souvient Bolanle Austen-Peters, l'une des productrices du film, citée par l'Agence France-Presse.

Le film sponsorisé par l'Etat de Lagos compte parmi les acteurs l'Américain Danny Glover comme seule star étrangère.

Pour l'avant-première, l'équipe du film n'a pas choisi une salle de cinéma, mais une cathédrale évangéliste de 7 000 places.

"93 jours" est sélectionné, comme sept autres films nigérians, pour le Festival international du Cinéma de Toronto, au Canada, du 8 au 18 septembre.

Nollywood, l'industrie cinématographique nigériane, très florissante, a rapporté 7,2 milliards de dollars US en 2014, soit 1,4 % du produit intérieur brut, selon Oxford Business Group.