L’Avenir : «Séquence des élections en RDC: La MP et l’opposition signent un accord»

Le compromis trouvé entre Majorité et opposition  sur l’ordre des scrutins qui privilégie la présidentielle aux locales suscite les commentaires des journaux parus jeudi 15 septembre à Kinshasa.
 
Le compromis a été trouvé entre Majorité et opposition en ce qui concerne les séquences des élections. Ainsi, c’est la présidentielle, les législatives nationales et provinciales qui constituent la première séquence, rapporte L’Avenir.  Un compromis qui, estime le quotidien,  n’a ni vainqueur ni vaincu. 
 
Seul le peuple congolais en est sorti vainqueur, commente le journal.
 
Comme conséquence de cet accord trouvé à l’arraché,  poursuit le tabloïd, les travaux du dialogue vont reprendre ce jeudi  à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, avec la possibilité de finaliser le texte de l’accord  vendredi et clôturer les travaux le samedi, espère le journal.  
 
Cependant, s’interroge le quotidien,  où trouver le financement nécessaire à l’organisation de ces élections ? Si le journal n’a pas répondu à cette question, il soutient néanmoins que le gouvernement qui aura la charge de chercher et trouver les moyens financiers de l’organisation de cette séquence électorale n’est pas celui qui est aux affaires actuellement.
 
C’est en tout cas ce qu’ont affirmé les deux délégués de la Majorité et l’opposition devant la Communauté internationale,  le facilitateur et toute la classe politique présente au dialogue, révèle le tabloïd, estimant que le compte à rebours a commencé pour le Gouvernement Matata.
 
Pour La Prospérité qui commente cette actualité,  il reste maintenant à déterminer les principaux animateurs des Institutions, l’accord politique trouvé entre majorité et opposition ayant ouvert la voie à une période de transition politique. 
 
 A en croire le quotidien en effet, le compromis trouvé sur la séquence des élections signifie simplement que toutes les parties prenantes au dialogue se sont entendues qu’il n’y aura pas d’élections en 2016. Cela signifie également, analyse le quotidien, que le fichier électoral de  2011 est définitivement enterré.
 
Par ailleurs, au-delà de l’épineuse question de la détermination des principaux animateurs de cette transition, plusieurs questions, non des moindres, subsistent même après cet accord, fait remarquer le journal.  Il s’agit notamment, précise le quotidien,  de la définition du nouveau calendrier électoral.
 Les gens aimeraient, tout de même, savoir les différentes dates auxquelles seront organisés les trois scrutins directs, suppose le quotidien.
 
A cela s’ajoute la question de la composition de la CENI dont l’Opposition pro-dialogue exigeait une restructuration.
 
Pour AfricaNews, cet accord est un point marqué par l’Opposition qui a tenu et exigé que la Présidentielle soit organisée en premier lieu, après qu’elle a cédée sur la question de la refonte totale du fichier électoral. 
 
Le quotidien fait cependant remarquer que l’accord trouvé est très proche de la proposition de l’Eglise Catholique, qui était favorable au couplage de toutes les élections en vue de satisfaire tout le monde.
 
Le Phare pour sa part estime que la Majorité et l’Opposition ont accouché d’un monstre avec cet accord sur l’ordre des scrutins. Le quotidien en veut pour preuve les formats que devraient  désormais prendre les bulletins de vote pour au moins cinq scrutins, tel que le veut l’accord majorité-opposition.
 
Selon le tabloïd, dans l’hypothèse où il y aurait un minimum de 50 candidats « Président de la République», l’électeur aurait à feuilleter trois à quatre pages avant de jeter son dévolu sur son favori. Et une fois cette épreuve terminée, il lui faudrait également consulter un second « syllabus » avec au moins une centaine de candidats « députés nationaux » ou plus par circonscription.
 
Le troisième test serait, poursuit le quotidien, un « syllabus » reprenant également une centaine de candidats « députés provinciaux ».
 
 Et avec tous ces  « syllabus » en mains, combien de temps faudrait-il à chaque électeur dans le bureau de vote pour « accomplir son devoir physique », s’interroge le quotidien, estimant pour sa part qu’il serait impossible de faire voter les 40 millions d’électeurs en un jour ou deux. De l’avis du journal, l’option levée par la Majorité Présidentielle et l’Opposition quant à l’ordre des scrutins démontre que les deux composantes ne veulent pas que les Congolais aillent aux urnes.
 
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