Violences à Kinshasa: l’UDPS avance un bilan d’environ 100 morts

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dit avoir dénombré environ cent morts lors des violences survenues les 19 et 20 septembre à Kinshasa. Le parti d’Etienne Tshisekedi est membre du Rassemblement qui avait appelé à manifester lundi pour réclamer la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle. Une manifestation qui a dégénéré en émeutes.

«Le degré de la violence a été très élevé ces jours-là. Cela nous a étonné parce que jamais au monde cela ne s’est passé. On ne peut pas compter 100 morts en 48 heures, juste pour réprimer une manifestation pacifique du reste autorisée par le gouverneur de la ville. Nous estimons que cela a débordé et dépassé les limites», a déclaré mercredi Jean-Marc Kabund-a-Kabund au cours d’une conférence de presse.

Il a également fustigé l’attaque du siège de l’UDPS qui, selon lui, a été l'œuvre «d'un commando lourdement armé».

Le secrétaire général de l’UDPS a, par ailleurs, demandé à la communauté internationale de condamner l’incendie du siège de l'UDPS qu’il qualifie d’acte « terroriste »:

«Nous appelons la communauté internationale à comprendre que ce que le régime de Kabila fait est inacceptable».

Lundi et mardi, des violences sont survenues dans la ville de Kinshasa où des manifestants se sont affrontés aux forces de l’ordre. Des pillages et saccages des bâtiments ont notamment été enregistrés. La police a livré un bilan de 32 morts.

En dehors de celui de l’UDPS, les sièges de quelques partis d’opposition ont aussi été incendiés dans la nuit de lundi à mardi dernier par des inconnus. Il s’agit notamment des sièges des Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (FONUS), de l’Engagement citoyenne pour le développement (ECIDE) et du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP).

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