Violences à Kinshasa : JED déplore des attaques contre des journalistes

Huit journalistes et professionnels des médias ont été victimes d’attaques et interpellation de la part des forces de sécurité lors des violences perpétrées lundi 19 et mardi 20 septembre derniers à Kinshasa. Dans une lettre adressée, jeudi 22 Septembre au Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité nationale, Evariste Boshab, Journaliste en danger (JED) demande l’ouverture d’une enquête urgente « pour identifier et sanctionner les responsables des exactions commises contre des journalistes ».

JED déplore que le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur n’ait pas fait mention, dans la communication du bilan des échauffourées, des cas des journalistes « malmenés, alors qu’ils ne faisaient que leur travail ».

Cette organisation de défense des droits des journalistes relève quelques cas d’agression « infligée aux journalistes congolais et étrangers dans l’exercice de leur profession en violation flagrante de la loi garantissant l’exercice de la liberté de la presse en RDC ».

JED cite notamment :

  • Sonia Rolley, envoyée spéciale permanente de Radio France Internationale (RFI) en RDC
  • Edouardo Soteras, journaliste-photographe de l’Agence France Presse (AFP)
  • Dady Songhozo, journaliste à TV 5
  • John Kinkendu, journaliste à TV 5
  • Dosta Lutula, journaliste à Canal Congo Télévision (CCTV)
  • Kevin Inana, journaliste au quotidien « La Prospérité »
  • Eliezer Thambwe, journaliste-présentateur du magazine «Tokomi wapi»
  • Dieumerci Makesela, cameraman du magazine « Tokomi wapi »

Tous ces journalistes ont été interpellés, dans la matinée du lundi 19 Septembre. Ils ont été malmenés, déshabillés, molestés et conduits soit au camp Tshatshi, soit au camp Kokolo où ils ont été gardés pendant plusieurs heures. Avant d’être libérés, ils ont été dépouillés de tous leurs biens dont du matériel de travail, de l’argent et des téléphones.

JED rappelle que les journalistes et professionnels des médias ont proposé la mise en place d’un cadre de concertation entre les médias et les pouvoirs publics en charge de la sécurité, en vue de la prévention des risques encourus par les journalistes en cette période de tension. 

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