CPI : le bureau du procureur dit détenir des informations sur les tueries de Beni

Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) déclare avoir déjà reçu des informations sur les tueries de Beni au Nord-Kivu. La responsable de la sensibilisation au bureau extérieur de la Haye, Margot Tedesco l’a affirmé lundi 3 octobre dans une interview accordée à Radio Okapi.

La veille, le président de la société civile de Beni, Gilbert Kambale, a réclamé l’ouverture d’une enquête dans ce territoire, victime des massacres des civils. Selon lui, 1 200 personnes sont déjà tuées depuis le 2 octobre 2014.

Face à cette requête, Margot Tedesco indique que son bureau possède des informations qui sont-pour le moment-analysées de façon « impartiale et indépendante ».

D’après elle, comme dans d’autres situations en RDC, la CPI n’hésitera pas à prendre des actions judiciaires à l’endroit des auteurs de ces crimes.

 « Le bureau du procureur, avec les autorités nationales, s’enquièrent de l’état de la situation, de manière régulière, et éventuellement des actions judiciaires pourraient être prises au plan national, pour remédier à ce genre de violations », affirme Margot Tedesco.

Elle rappelle que la CPI « continue de surveiller la situation et les crimes qui seraient commis en RDC ».

« Il faut rappeler que le procureur avait rencontré les membres de la société civile en mai dernier. Les membres de la société civile avaient la demande afin de la sensibiliser sur la situation de la RDC plus particulièrement sur les allégations des crimes qui auraient été commis à Beni et dans le territoire de Lubero », ajoute Margot Tedesco.

Elle poursuit :

« Lors de cette rencontre, le bureau du procureur et la procureure avaient rappelé qu’elle surveillait de très près la situation en RDC, comme elle a d’ailleurs rappelé lors de sa déclaration du 23 septembre dernier sur les récentes violences survenues en RDC et que dans ce cadre-là, elle pourrait ouvrir des enquêtes le cas échéant ».

Pour sa part, le porte-parole de gouvernement, Lambert Mende, estime que ce n’est pas à la société civile, mais plutôt aux Etats de saisir la Cour pénale internationale.

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