RDC : le groupe parlementaire UDPS et Alliés destitue son président Samy Badibanga

Le Groupe parlementaire UDPS & alliés a annoncé lundi 10 octobre, la destitution de son président Samy Badibanga et de son rapporteur adjoint  Amy Ambatobe. Il leur est reproché de prendre part au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila en violation de la consigne officielle de cegroupe. Selon  le 1er vice-président du groupe parlementaire UDPS et alliés, Jean-Claude Vuemba, les deux députés nuisent à l’honneur et à la dignité de ce groupe parlementaire.
 
«Pour des raisons d’éthique et de discipline, l’assemblée plénière du groupe parlementaire UDPS et alliés s’est saisi des cas de ses membres qui nuisent à l’honneur et à la dignité du groupe brillant par leur déviationnisme en servant des causes occultes et le statuquo pendant que présentement, la nation congolaise s’engage dans le schéma irréversible du changement et de l’alternance», dit Jean-ClaudeVuemba.
 
Le premier vice-président du groupe UDPS & alliés justifie cette décision par la volonté du groupe d’assurer sa stabilité et son avenir.
 
«Pour mieux assurer son avenir politique, le groupe parlementaire UDPS & alliés s’est résolu de la suspension des honorables Samy Badibanga et Amy Amatobe et par conséquent de leur déchéance des fonctions respectives de président et de rapporteur adjoint de ce groupe », a poursuivi M. Vuemba qui lisait une déclaration de son groupe parlementaire.
 
Le nouveau bureau est présidé par le député Fabien Mutomb en remplacement de Samy Badibanga. Tous les efforts de Radio Okapi pour joindre le président déchu se sont avérés vains.
 
Le groupe parlementaire UDPS & alliés a rappelé son « adhésion totale » à la position du Rassemblement des Forces acquises au changement qui  n’est pas partie prenante au dialogue qui se déroule à la cité de l’Union Africaine.
 
Composé des députés de l’UDPS et de certains partis politiques membres du Rassemblement, le groupe parlementaire UDPS et alliés récuse le facilitateur du dialogue Edem Kodjo, pose des préalables pour aller à un « vrai dialogue » , notamment la libération de certains prisonniers politiques et l’ouverture des médias fermés appartenant aux opposants.

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