Une trentaine d’organisations de défense des droits humains en ville et territoire de Beni ont répertorié des dizaines de cas de violations répétitives des droits humains d’août 2015 à octobre 2016. Les résultats de ce monitoring sur les violations des droits humains ont été présentés, la semaine dernière au cours d’une rencontre organisée à Beni ville, par l’ONG internationale Amnistie Internationale.
Parmi les principales violations répétitives documentées par ces ONG, figurent les viols et violences sexuelles, le traitement inhumain dégradant et humiliant. Ces organisations citent aussi des cas des tortures, la corruption au sein de l’appareil judiciaire, privation des libertés d’expression et de manifestation.
«Si vous allez déposer une plainte au parquet à Beni, pour que le secrétariat puisse orienter votre plainte auprès du procureur, on vous demande de leur donner de l’eau. Vous devez vous attendre à payer 50 ou 80 dollars américains », dénonce Jean Paul Paluku Ngahangondi, coordonnateur national de l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme.
Les services de sécurité, les agents étatiques, les éléments de FARDC ainsi que ceux de la Police nationale congolaise sont mis en cause par ces ONG.
« Lorsque vous demandez un service à la police, on vous demande de l’argent. Mais il y a aussi des barrières illicites par exemple sur la route Mbau-Kamango, les militaires arrêtent et demandent de l’argent », s’indigne Jean Paul Paluku Ngahangondi.
Le maire de la ville de Beni indique qu’il n’est pas au courant de cette déclaration.
Cette rencontre à laquelle ont pris part les agents de l’état et les responsables des services de sécurité, avait pour but d’évaluer la situation des droits humains dans ce territoire, afin d’impliquer les autorités, pour mettre fin à ces violations.
