Forum des As: «Après l’accord, les défis»

Revue de presse du mercredi 19 octobre 2016
 
Les journaux parus à Kinshasa ce mercredi reviennent sur l’accord politique signé entre les différents délégués qui ont participé au dialogue.
 
Forum des As note qu’après la signature de l’accord, les grands défis attendent les participants au dialogue et ceux qui vont gérer les institutions. Car, analyse le journal, le temps ne sera l’allié de personne et 2018 n’est pas aussi loin qu’on le croit, au regard d’activités à déployer pour organiser enfin les élections.
 
Il faut créer très vite les conditions de la mise sur pied du gouvernement de transition en désignant son animateur, conseille le quotidien. Le tabloïd recommande aussi de vendre l’ordre transitoire post-dialogue aux composantes de la société congolaise qui n’ont pas souscrit à la démarche de l’Union africaine  et à celles qui ont marqué des réserves comme l’église catholique.
 
La Prospérité qui donne les grandes lignes de cet accord révèle que  des postes clés du gouvernement de transition seront attribués à la Majorité, à l’opposition et à la Société civile.  Le tabloïd rapporte que la CENI, accusée de n’avoir pas tenu parole, subira une restructuration partielle, avec la mise à l’index de tous les délégués de l’opposition, en rupture de communion avec leurs partis ou plateformes d’attache initiale. 
 
La petite territoriale, la diplomatie et les entreprises publiques seront également visées, pour de nouvelles  mises en place, renseigne le journal.
 
Pour L’Avenir, le grand vainqueur de la signature de cet accord, c’est le peuple congolais.   Le quotidien indique que les délégués et composantes au dialogue ont surmonté la plus haute montagne de l’humanité pour enfin offrir au peuple congolais l’organisation des élections à tous les niveaux dont la présidentielle, dans la sérénité et la paix.
 
Africanews indique pour sa part que la France rejette l’accord signé mardi 18 octobre et exige au président Kabila d’annoncer qu’il ne se représente pas. Le trihebdomadaire mentionne que pour le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, la décision de reporter à avril 2018 l’élection présidentielle en République démocratique du Congo, prise sans l’aval de l’opposition, n’était «pas une réponse à la crise».
 
L’Avenir qui réagit aux propos du ministre français des Affaires étrangères estime que les Congolais parle d’un acharnement de la France, qui sait que le dialogue a été convoqué avec comme objectif de trouver un cadre pour l’organisation des élections apaisées.