Dialogue: la CENCO préconise un nouveau cadre en vue d’aplanir les divergences

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) appelle les acteurs politiques à se retrouver dans un autre cadre pour aplanir leurs divergences. Cette structure de l’église catholique a lancé cet appel, jeudi 19 octobre, au cours d’une réunion organisée à Kinshasa.

«Il s’avère urgent et nécessaire pour toutes les parties de se retrouver dans un cadre à convenir en vue d’aplanir les divergences pour l’intérêt supérieur de la Nation», ont lancé les membres de la CENCO.

Les prélats catholiques jugent  impérieux qu’il soit clairement mentionné dans le consensus à trouver que l’actuel chef de l’Etat ne se représentera pas pour un troisième mandat, conformément à l’article 220 de la constitution.

Pour plus de garantie et de crédibilité de la mise en œuvre des recommandations du consensus à trouver, les membres de la CENCO souhaitent que le Comité de suivi de l’accord politique du dialogue conclu le 18 octobre dernier soit renforcé par une présence active de l’ONU.

Ces serviteurs de Dieu ont également souhaité que les acteurs politiques mettent en œuvre les moyens afin de réduire la période transitoire pour qu’elle ne dépasse pas l’année 2017.

Pour eux, les attributions du Parlement, du Gouvernement et de la CENI doivent être formulées en termes précis, contraignants et péremptoires au cours de ce processus électoral.

Ils affirment par ailleurs prendre acte des résolutions du dialogue national qui s’est tenu à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa, sous la facilitation d’Edem Kodjo.

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«Bien que la CENCO ait suspendu sa participation pour manque d’inclusivité, elle en a cependant encouragé la poursuite des travaux [du dialogue] en faisant des recommandations par souci du respect de la Constitution et en vue d’un large consensus. Nous prenons acte des résolutions issues de ces assises qui peuvent contribuer au dénouement de la crise», ont déclaré les membres de la CENCO.

Ils regrettent que malgré la tenue de ce dialogue, les acteurs politiques congolais n’arrivent pas à accorder leurs avis à deux mois de la fin du mandat constitutionnel de l’actuel chef de l’Etat.

«Les acteurs politiques ne réussissent pas encore à se mettre d’accord pour trouver des solutions pacifiques et consensuelles à la crise socio-politique qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes et qui risque de plonger notre pays dans le chaos », préviennent-ils.

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