Le Potentiel : «Elections en avril 2018 : un mensonge d’Etat»

Revue de presse du 21 octobre 2016. Les quotidiens kinois parus ce vendredi reviennent sur l’accord politique signé à la suite du dialogue tenue à la cité de l’Union africaine et la journée ville morte décrétée par le Rassemblement de l’opposition le 19 octobre.

Le Potentiel titre à la une : «Elections en avril 2018 : un mensonge d’Etat»

Le journal note que dans l’accord politique conclu, le mardi 18 octobre 2016, à la cité de l’Union africaine, les 300 délégués au dialogue ont convenu de mettre la Commission électorale nationale indépendante(CENI) dans les conditions d’organiser les élections en avril 2018.

Le premier cycle, poursuit le tabloïd prévoit en couplage la présidentielle, les législatives nationales et provinciales. Au dialogue, les participants ont fait exprès d’occulter ce pari, indique le quotidien.

Relevant qu’ils n’ont pas intégré la communauté internationale dans leur schéma, Le Potentiel souligne que seul le gouvernement est rendu financièrement responsable de l’organisation des élections.

Mais puisque aucune indication n’est faite sur le budget détaillé de tous ces scrutins, non seulement la tenue d’élections devient une gageure mais aussi la mise à nu d’un mensonge d’Etat, conclut le journal.

Revenant sur cet accord, La Prospérité rapporte que hier, jeudi 20 octobre, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a produit un communiqué dans lequel il rejette avec énergie l’accord conclu à la cité de l’Union africaine sous les auspices de l’ancien Premier ministre Togolais, Edem Kodjo.

Car, pour Tshisekedi et ses compères, note le journal, ces assises qualifiées de monologue, n’auront été qu’une grand'messe à la gloire de la pérennisation du régime actuel.

Reprenant intégralement ce message du Rassemblement de l’opposition, la consœur note que ce regroupement politique réitère son appel aux diverses autorités des Nations unies ainsi que celles de  l’Union africaine afin qu’ils prennent toutes les dispositions requises pour la convocation d’un «vrai dialogue» dans les brefs délais, parce qu’il y va de l’intérêt du Congo-Kinshasa.

Une autre journal à lire sur cette actualité, Forum des As titre en manchette : « Adolphe Mozito : Pourquoi je n’ai pas signé l’accord».

Dans une tribune, la treizième de la série, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito s’insurge contre le fait qu’il devait signer un document qu’il n’avait ni lu ni adopté au préalable, rapporte le quotidien.

En d’autres termes, en sa qualité de personnalité politique, lui et certains autres au dialogue avaient formulé certaines observations par rapport à la constitutionnalisation de la date de l’élection présidentielle, selon Forum des As.

En somme, " l’homme des tribunes " dit avoir refusé de signer l’accord non pas parce qu’il serait mauvais dans l’absolu mais parce qu’il y avait lieu de faire mieux, indique le journal.

De son côté, L’Avenir note que la Majorité présidentielle, à travers son porte-parole, l’ambassadeur André-Alain Atundu a convoqué hier la presse nationale et internationale pour saluer cette bonne fin du dialogue, comme une victoire des « patriotes sur des prédictions malveillantes de la part de certains compatriotes prêts à vendre notre souveraineté ».

Evoquant la journée ville morte décrétée par le Rassemblement de l’opposition, le confrère souligne que la MP constate que les Kinois commencent à se lasser de la stratégie traditionnelle d’un leader qui non seulement a perdu le sens du combat politique et la nature de celui-ci, mais également se trompe d’époque.

Toujours au sujet du 19 octobre 2016, Le Phare, renseigne par contre que la coalition des alliés du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, rend hommage à la population congolaise pour avoir répondu massivement au mot d’ordre de la « ville morte »  décrétée par le « Lider Maximo » sur l’ensemble du territoire national.

Le journal rapporte que dans un communiqué signé par son coordonnateur, Lisanga Bonganga, hier jeudi 20 octobre 2016, la coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi demandent au peuple congolais de rester soudé pour gagner la bataille de l’alternance au sommet de l’Etat le 19 décembre 2016, date de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila à la magistrature suprême.