Génocide rwandais : un procès en appel

Le procès en appel de Pascal Simbikangwa, le premier Rwandais condamné en France pour sa participation au génocide de 1994 dans son pays, s'est ouvert mardi devant les assises de Bobigny, près de Paris.

L'accusé avait été condamné en 2014 à 25 ans de prison.

Il est apparu mardi dans le box des accusés, assis sur un fauteuil roulant, veste en cuir marron et pantalon de jogging gris, avec sur les genoux un petit bloc-notes et un stylo, selon l'Agence France-Presse.

Pascal Simbikangwa, 56 ans, avait affirmé, à la surprise générale, avoir traversé le génocide rwandais et ses quelque 800 000 morts sans voir un seul cadavre.

"Complicité de génocide"

Ce matin, il s'est présenté sous son autre nom, Senyamuhara Safari, sous lequel il avait été arrêté en 2008 dans l'île française de Mayotte pour trafic de faux papiers.

L'ex-officier de la garde présidentielle rwandaise comparaît en appel pour "complicité de génocide" et "complicité de crimes contre l'humanité".

Il s'était reconverti dans la police politique après l'accident qui l'a rendu handicapé en 1986.

L'accusation lui reproche d'avoir organisé les barrages routiers au passage desquels étaient filtrés et exécutés les Tutsis.

Il est accusé aussi d'avoir donné des instructions et livré des armes aux miliciens Interahamwe qui tenaient ces barrages.

Un procès "historique"

Tout au long de son premier procès, qui a duré plusieurs semaines, en 2014, Simbikangwa a nié les faits.

Il n'avait cessé de minimiser son rôle et sa compréhension des massacres de 1994 au Rwanda.

Après son procès "historique", le tout premier en France d'un Rwandais pour le génocide de 1994, un deuxième a eu lieu, celui de deux anciens bourgmestres, Octavien Ngenzi et Tito Barahira.

Ils ont été condamnés à perpétuité en mai 2016 pour leur participation au génocide et ont fait appel.

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