Le Phare: «La Belgique ne reconnaît pas l’accord du Camp Tshatshi»

Revue de presse kinoise du 1er octobre 2016. Les journaux parus ce mardi dans la capitale congolaise s’intéressent aux réactions qui continuent de tomber deux semaines après la signature de l’accord au dialogue de la Cité de l’Union africaine (UA). Le Phare titre: «La Belgique ne reconnaît pas l’accord du Camp Tshatshi».

La Belgique, souligne le tabloïd, a donné sa position sur les conclusions du dialogue de Kinshasa par la voix de son vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders qui rappelle que son pays ne reconnaît pas le dialogue piloté par le facilitateur Edem Kodjo, en raison de son caractère non inclusif.

Le chef de la diplomatie belge a une fois de plus insisté sur l’organisation d’un second dialogue, auquel devraient être absolument associés toutes les franges de l’opposition ainsi que des leaders politiques qui pèsent le plus sur l’échiquier politique congolais, notamment Etienne Tshisekedi de l’UDPS et l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, souligne le journal.

Cité par Le Phare, Didier Reynders est d’avis qu’un dialogue inclusif est l’unique alternative pour arriver à la stabilisation de la situation politique en RDC et a également insisté sur l’organisation des élections (présidentielle, législatives nationales et provinciales) avant la fin de l’année 2017. Didier Reynders s’est déclaré par ailleurs contre une longue transition susceptible de s’étaler sur deux à trois ans, ainsi que le laisse entrevoir l’accord politique du Camp Tshatshi. Didier Reynders s’exprimait samedi dernier au cours d'une conférence de presse.

«Accord politique issu du dialogue, ultime appel des confessions religieuses», titre pour sa part L’Avenir. Le quotidien souligne que les chefs des confessions religieuses, représentant l’Eglise du Christ au Congo (ECC), la Communauté islamique au Congo, l’Eglise kimbanguiste, l’Armée du Salut, l’Eglise de Réveil du Congo, l’Eglise Orthodoxe et l’Union des églises indépendantes du Congo (UEIC), saluent le compromis trouvé à la Cité de l’UA et en prennent acte.

Ces princes de l’église, note le tabloïd, félicitent le sens de dépassement de soi des participants à ce dialogue ainsi que la qualité de médiation du facilitateur, tout en déplorant que certains acteurs politiques n’aient pas pris part à ces assises. Pour ces serviteurs de Dieu, l’accord conclu à la Cité de l’UA permet d’aller vers l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées appelées par tout le monde.

«Affaire des millions CENI-BGFI Bank, Nangaa dénonce une campagne de diabolisation», rapporte La Prospérité. Le quotidien indique que plus de 72 heures après les révélations du journal belge Le Soir sur des décaissements suspects des fonds destinés à la CENI et logés à la BGFI, le président de la commission électorale congolaise, a organisé la riposte et apporté des explications. Par ses services interposés, rapporte le tabloïd, Corneille Nangaa déverse toutes ces accusations dans le lot de mécontentements et croit savoir que ZETES, la firme belge, qui avait fourni le matériel électoral à la RDC en 2011, dans le cadre d’un marché de gré à gré, devrait être à la base de cette agitation politico-médiatique qui aurait pour but de discréditer les autorités de la CENI.

D’après les proches du président de la CENI, «le marché perdu de plusieurs millions de dollars que pleure la Belgique a été attribué, cette année, à une entreprise française, GEMALTO, après avis d’appel d’offre conforme à la loi congolaise sur la passation des marchés».

La Prospérité souligne que Corneille Nangaa atteste que les décaissements opérés n’avaient rien de suspect, car connus de la questure de la CENI. Pour le président de la CENI, note le journal, il appartient désormais à BGFI Bank de réagir pour calmer les esprits et sécuriser les autorités de l’institution électorale. Corneille Nangaa attend avec empressement les éclaircissements de BGFI Bank parce que la CENI est une cliente de la banque au même titre que d’autres clients.

Le quotidien cite de nouveau Corneille Nangaa qui estime que la manière d’agir de la presse belge constitue une campagne d’intoxication tendant à désorienter l’opinion et à renforcer le climat de méfiance et de panique en RDC. En clair, BGFI Bank devrait démontrer que Jean-Jacques Lumumba, l’un de ses anciens cadres, a menti.

Selon Corneille Nangaa, poursuit La Prospérité, les retraits effectués par des comptables de la CENI à BGFI Bank, ont servi à payer en cash, le personnel et les temporaires et ont permis de finir les opérations d’enrôlement dans le Nord-Ubangi.

Le quotidien boucle par le football et revient sur la liste de 26 joueurs de la RDC convoqués contre la Guinée, le 13 novembre à Conakry. Cette rencontre va compter pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde, Russie 2018. L’Avenir rapporte que sur cette liste, l’on retrouve six joueurs évoluant dans les clubs du pays. Ainsi, l’As V Club de Kinshasa aligne deux joueurs et quatre autres sont du TP Mazembe de Lubumbashi alors que les vingt joueurs restants viennent de différents coins de la planète.

Le sélectionneur de la RDC, Florent Ibenge a signalé, dans la publication de sa liste, le retour du capitaine Youssouf Mulumbu et de Fabrice Nsankala. Il a également annoncé l’arrivée de Britt Assombalanga et Benik Afobe. Celui-ci pourrait monter sur le terrain, au cas où il sera en ordre sur le plan administratif, a indiqué le sélectionneur principal. Par ailleurs, Florent Ibenge a détaillé le programme de son groupe. Pour lui, précise l’Avenir, le regroupement des Léopards se fera à Kinshasa le 7 novembre. Les fauves nationales vont livrer deux matches amicaux à Kinshasa. Le premier contre l’AS VClub et le second face au RCK avant de s’envoler pour la Guinée.