Jean-Pierre Kalamba parle de la révision du fichier électoral au Nord-Ubangi

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) affirme avoir recensé plus de 700 000 électeurs sur 850 000 attendus au Nord-Ubangi. Invité de Radio Okapi mercredi 16 novembre, le rapporteur de l’institution électorale, Jean-Pierre Kalamba, indique que le bilan de la révision du fichier électoral est satisfaisant dans cette province pilote.

Radio Okapi : Où en est-on avec l’opération d’enrôlement des électeurs dans la province du Nord-Ubangi qui a été clôturée. Le bilan est-il satisfaisant ?

Jean-Pierre Kalamba : Le bilan au niveau de l’opération pilote lancée à la date du 31 juillet 2016 dans la province du Nord-Ubangi est satisfaisant. A la date du 13 novembre 2016, nous avons dépassé le cap de 93% de nos prévisions. Nous attendions 835 418 électeurs, nous étions déjà à 768 211 électeurs. Je donne la précision que nous n’avons pas fermé brutalement les centres d’inscription dans cette province. Nous y allons en respectant le principe de 90 jours de l’ouverture de chaque centre, en tenant compte des jours fériés, des jours de panne et de l’influence des gens au moment de la fermeture. Les 412 centres n’ont pas été ouverts le même jour. Nous avons tous concouru à surmonter les difficultés, et nous sommes maintenant bien armés. C’est pourquoi vous nous voyez lancer deux aires opérationnelles en une fois pour tenter de gagner en temps.

Radio Okapi : Qu’en est-il de l’opération proprement dite à travers d’autres provinces notamment la province du Haut-Katanga, où les kits électoraux ont été dernièrement déployés. Qu’est-ce que vous attendez pour commencer dans cette province ?

Jean-Pierre Kalamba : On fait précéder le commencement d’une opération d’enrôlement par une formation parce que les agents qui vont travailler ne sont pas de permanents de la CENI. Ce sont des agents que nous avons identifiés vers les mois de mai et juin derniers. Nous devons former les secrétaires exécutifs, les informaticiens et les logisticiens des provinces pour l’enrôlement. Ceux-là rentrent pour former les chefs d’antennes: les logisticiens des antennes au niveau des territoires. C’est quand ceux-là sont formés, ils vont à leur tour former les préposés des centres d’inscription qui ramènent les matériels qui sont déployés. Pour l’heure, nous pouvons vous certifier que 80% de matériels se trouvent dans chaque chef-lieu de provinces notamment au niveau de Lubumbashi (Haut-Katanga), à Kolwezi (Lwalaba), à Kamina (Haut-Lomami) et Kalemie (Tanganyika).

Radio Okapi : Les déploiements des kits électoraux se font concomitamment dans les deux aires d’enrôlement. Toutes les deux aires ont déjà reçu les kits électoraux ?

Jean-Pierre Kalamba: Parfait. Il était prévu que la première aire opérationnelle allait comprendre les quatre provinces de l’ex-Katanga, le Sud-Ubangi, la Tshuapa et la Mongala. Mais nous avons trouvé qu’il fallait combiner avec la deuxième aire opérationnelle qui comprenait le Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Tanganyika. Nous avons aussi trouvé qu’il y a proximité entre le Nord-Kivu et l’Ituri. C’est pourquoi, nous avons aussi ramassé l’Ituri. Nous faisons douze provinces.

Radio Okapi : Le gouvernement respecte bien le plan de décaissement ?

Jean-Pierre Kalamba : Jusque-là, nous ne nous en plaignons pas. Parce que, vous aurez pu voir que les fournisseurs ne nous ont rien donné. Celui de 54 millions de cartes, nous a fourni. Celui [fournisseur] des groupes électrogènes, nous a déjà fourni plus de 54%. Celui des kits, nous a fourni le deuxième lot et en ce moment, les équipes sont en train d’assembler la dernière tranche de 12 000 machines. Ce que, ces fournisseurs ont été payés avec l’argent du gouvernement. Nous pouvons dire que les choses semblent marcher telles que nous avons prévu.

Radio Okapi : Avez-vous déjà acquis les matériels de deux dernières aires ?

Jean-Pierre Kalamba: Moi-même, je reviens de Corée, où nous sommes allés pour les matériels de transmission rapide et sécurisée des résultats des élections. Ce sont des recherches que nous faisons derrière les rideaux. Nous sommes conscients que le temps n’est pas notre allié. Nous allons au jour le jour chercher à résoudre le problème pour gagner du temps.

Propos recueillis par Jeef Ngoy.