La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) se montre sceptique, en ce qui concerne la possibilité de Samy Badibanga de réussir sa mission. Son coordonnateur national Jonas Tshiombela dit attendre des signaux forts de la part du nouveau Premier ministre:
«Nous restons mesuré, parce qu’il y a un chantier terrible qui attend Monsieur Samy Badibanga pour envoyer des signaux forts : le problème de la RDC. Nous n’étions pas dans une crise de Premier ministre, mais nous étions dans une crise des élections. Nous voulons voir les premiers signaux forts de sa part, qui viendraient réconforter cette opinion qui tient à ce que les élections nous parviennent dans un plus bref délai», affirme Jonas Tshiombela.
Mais, il regrette que cette nomination soit venue de manière «précipitée ». « On aurait souhaité que M. Badibanga soit issu d’un consensus inclusif…», regrette-t-il.
Jonas Tshiombela n’a pas caché son scepticisme:
«Il [Samy Badibanga] part sur des bases controversées, surtout qu’il vient d’une branche récusée de l’UDPS. Il y a lieu de se poser la question : est-ce que son avenir politique et même son action qu’il va entreprendre sera suivie? Tout ça laissons le temps au temps», note-t-il.
« Un tournant déterminant » pour la Majorité présidentielle
Pour sa part, la Majorité présidentielle (MP), salue la nomination de Sami Badibanga au poste de premier ministre. Pour André Alain Atundu Liongo, porte-parole de cette plateforme politique, cette nomination est la concrétisation et la consécration de la volonté de la Majorité présidentielle.
« Cette décision du président de la République est une concrétisation, une consécration de la volonté de la Majorité présidentielle telle que consignée dans l’accord politique conclu le 18 octobre. Ceci dépend évidemment des paramètres propres au président de la République par rapport aux objectifs et à la coopération dans la gestion du pays. C’est une avancée significative, c’est un tournant déterminant », affirme André-Alain Atundu.
