RDC: les évêques poursuivent leur mission des bons offices auprès des acteurs politiques

«Le plus important pour la CENCO, c’est la mission de bons offices qu’elle est en train de mener et elle a toutes les bonnes raisons pour la continuer, pour l’intérêt supérieur de la nation», a réagi jeudi l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général intérimaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo à la nomination du député Samy Badibanga au poste de Premier ministre.

Après la signature de l’accord issu du dialogue politique de Kinshasa qui renvoie l’élection présidentielle à avril 2018, le chef de l’Etat congolais avait confié aux évêques la mission des bons offices pour un consensus plus large de ce texte, le dialogue ayant été boycotté par une partie importante de l’opposition.

La nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition est un prescrit de l’accord trouvé le 18 octobre dernier. L’abbé Nshole a dit à Radio Okapi que «la CENCO n’avait pas de commentaires particuliers sur cette nomination».

Non-évènement

Pour l’UDPS et le Rassemblement, la nomination de Samy Badibanga au poste de premier ministre est un non-évènement. Jean Marc Kabund a Kabund, secrétaire général de l’UDPS estime que seul le dialogue inclusif pourra résoudre la crise politique en RDC.

«C’est dans le pouvoir régalien et constitutionnel de M. Kabila de nommer et de révoquer un premier ministre comme il veut et comme il l’entend. Au Rassemblement et à l’UDPS, nous croyons encore aux vertus du dialogue. Nous pensons que seul le dialogue inclusif pourra trouver une solution durable à la crise. Le temps n’est pas de notre côté et il faut aller vite à un dialogue inclusif», insiste Jean Marc Kabund.

Le secrétaire général de l’UDPS fait remarquer depuis 2011, le nouveau Premier ministre avait pris ses distances vis-à-vis de l’UDPS.

«Depuis 2011, Samy Badibanga s’est auto exclu de l’UDPS enfreignant les consignes du parti quant à la participation des députés élus sur la liste de l’UDPS au parlement. Samy Badibanga n’est pas à l’UDPS et cela doit être dit ainsi», précise Jean Marc Kabund.

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