Nord Kivu: le diacre catholique Paluku retrouvé un jour après son enlèvement

Le diacre catholique Godefroid Paluku, kidnappé au niveau de la localité sur l’axe Kiwanja-Ishasha en territoire de Rutshuru a été retrouvé samedi 19 novembre après-midi au niveau de la localité Makoka. Il avait été kidnappé vendredi 18 novembre alors qu’il se rendait à Goma pour acheter des médicaments pour l’hôpital de Nyamilima où il effectue son stage. Le véhicule qui le transportait a été attaqué entre les localités Kisharo et Katwiguru.

Selon l’administrateur assistant du territoire de Rutshuru, aucune rançon n’a été payée. Madame Liberata Rubumba indique que c’est la mobilisation de toute la population du groupement Binza qui a entrainé la libération de ce diacre catholique.

En fait, les habitants de Nyamilima avaient manifesté samedi 19 novembre pour protester contre l’enlèvement de ce religieux catholique, kidnappé la veille dans la matinée dans le territoire de Rutshuru, à une centaine de kilomètres de Goma. La manifestation avait paralysé les activités à Nyamilima. Les habitants avaient cessé toute activité pour réclamer le retour du religieux.

La société civile de Nyamilima qui salue ce retour appelle les autorités à prendre conscience des conséquences des kidnapings sur la vie des populations du groupement de Binza afin d’y mettre un terme.

Le président de cette structure, Alphonse Kambale note que depuis le début du mois de novembre, au moins six personnes ont été enlevées dans le groupement Binza, puis libérées après versement des rançons. Selon lui, cette pratique appauvrit la population.

«La situation a causé une forte pauvreté dans la population. Ici chez nous dans le groupement Binza, arriver à trouver 100 dollars, c’est difficile. Mais les ravisseurs demandent par exemple 15000 USD. La personne kidnappée arrive à vendre tout ce qu’il a pour avoir même 1000 USD. Une fois libérée, une pauvreté grave s’abat sur la famille. Lorsque la personne vend sa parcelle, ses champs, parfois elle se décide de s’orienter dans le camp des réfugiés en Ouganda, ou il quitte le milieu pour aller vivre à Goma, auprès de ses proches », dénonce Alphonse Kambale.

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