RDC : signature d’un accord sur l’élection présidentielle sous l’égide des évêques catholiques

La Majorité présidentielle et l’opposition congolaises sont parvenues samedi 31 décembre 2016 à un accord sur l’organisation de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo d’ici « fin 2017 ». Le compromis a été trouvé sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) après des laborieuses négociations entre les deux camps qui ont auront duré près de trois semaines alors qu’initialement prévues pour trois jours.

Selon le texte de l’accord, le président Joseph Kabila restera en fonction jusqu’à l’installation de son successeur. En revanche, le texte prévoit qu’il ne se présentera pas pour un troisième mandat. En plus, aucune modification ni changement de constitution ne devrait intervenir pendant la période transitoire conduisant à l’élection.

En contrepartie, un premier ministre issu du Rassemblement sera nommé par le Président Kabila et un conseil national de transition placé sous la direction du rassemblement va être créé.  

Certains prisonniers dits « politiques » devront bénéficier de la liberté tandis que d’autres cas « emblématiques » comme celui de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi condamné à trois ans de prison dans une affaire de « spoliation immobilière » vont faire l’objet d’une poursuite des tractions que mèneront les évêques. Moïse Katumbi est candidat déclaré à l’élection présidentielle.

Prévue à 20h30 (19h30 GMT), la signature de l'accord par 22 des 32 délégués a commencé à 23h00 (22h00 GMT). Les délégués discutaient encore de l'éventualité d'organiser ou non un référendum pendant cette période de transition fixée à une année.

Les évêques se sont déclarés "heureux" d'avoir réussi à "aboutir à un compromis politique inclusif", selon le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) Mgr Marcel Utembi, qui a estimé que cet accord avait l'avantage "d'éviter au pays le chaos".

Les discussions directes du centre interdiocésain ont mis autour d’une table d’une part les signataires de l’accord politique du 18 octobre 2016 mené par le facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo, entre la Majorité et une frange de l’opposition et l’opposition non signataire de cet accord essentiellement alignée derrière le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.

Le deuxième et dernier mandat présidentiel de Joseph Kabila s’est achevé le 19 décembre 2016 sans que l’élection de son successeur n’ait eu lieu.

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