RDC: Joseph Koko Nyangi envisage un "3ème dialogue plus inclusif"

 La Majorité présidentielle (MP) «n’est pas totalement concernée par le compromis politique signé sous réserve par elle le 31 décembre sous les auspices de la Conférence épiscopale national du Congo (CENCO», a indiqué Joseph Kokonyangi, secrétaire général adjoint de cette plateforme.

Joseph Kokoniangi explique qu’en signant l’accord sous réserve, la MP a marqué «un refus poli»:

«La majorité présidentielle pense que l’accord du centre interdiocésain est encore plus non inclusif que celui de la cite de l’Union africaine. La Majorité présidentielle a constaté avec beaucoup de soucis que la constitution de la République démocratique du Congo a été violée au Centre interdiocésain, notamment son article 5. Voilà pourquoi nous, par respect aux évêques nous signons quand même mais sous réserve. C’est un refus poli».

Dans une conférence de presse tenue lundi 2 janvier 2017 à Kinshasa, le secrétaire général adjoint de la MP justifie cette position par le fait que ce compromis n’a pas rencontré les desiderata de son autorité morale, Joseph Kabila, « qui en convoquant ce dialogue n’avait qu’un seul souci : celui de réunir tous les Congolais dans un compromis». 

Cette inclusivité n’ayant pas été rencontrée, la Majorité présidentielle dit être prête à aller de forum en forum pour réussir à mettre tout le monde d’accord.

Joseph Kokonyangi propose la tenue d’un troisième dialogue politique:

« Le président Kabila a besoin de tout le monde. Nous allons aller jusqu’au bout, jusqu’à ce que la population congolaise entre elle retrouve cette inclusivité. Ce n’est pas impossible. C’est ainsi que nous demandons à la CENCO d’associer toutes les confessions religieuses, on met tout le monde ensemble et le 3e dialogue va réussir avec ça».

Une distraction, selon la CENCO

L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général intérimaire de la CENCO qui a participé aux discussions, soutient plutôt que «l’accord est inclusif»; même si le Front pour le respect de la constitution ne l’a pas signé. 

Le prête catholique voit, en l’attitude de la MP, une distraction:

« Je vois ça plutôt comme une distraction. On ne peut pas considérer le manque d’inclusivité au titre de l’accord du 18 octobre pour la simple raison que l’unique composante qui n’a pas signé c’est le Front pour le respect de la constitution. Mais dans le texte, il y a des amendements du Front qui a travaillé du début à la fin. C’est accord, c’est aussi un accord du Front même s’il n’a pas signé. Même les autres qui n’ont pas encore signé. Je dis ‘’pas encore signé’’, parce que ce n’est pas exclu qu’ils signent. Donc, cet accord est inclusif à mon avis».
 

 

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