Le Phare: «La fin de la récréation»

Revue de presse kinoise du 5 janvier 2017. Près d’une semaine après sa signature, l’accord du Centre interdiocésain intéresse encore les journaux de la capitale. Le Phare estime que le compromis trouvé le 31 décembre dernier met fin à la récréation qui a caractérisé la scène politique congolaise de 2003 et 2016. «La fin de la récréation», titre le journal en manchette.

Le quotidien rapporte qu’au regard des turbulences enregistrées pendant les trois premières semaines du mois de décembre dernier, la cérémonie de clôture du dialogue inclusif a ressemblé à un atterrissage forcé. Qu’à cela ne tienne, indique le journal, le peuple congolais s’est retrouvé avec un cadeau de fin d’année qui paraissait hypothétique jusqu’aux ultimes minutes de la signature d’un document qui ouvre une nouvelle ère politique pour la RDC.

Une des grandes attentes du souverain primaire congolais, écrit le quotidien, est que les urnes lui donnent, d’ici à 12 mois, l’opportunité de décider, de manière libre, démocratique et transparente, du sort du futur président de la République, de futurs députés nationaux et provinciaux, et indirectement, de futurs sénateurs, gouverneurs de provinces.

«Accord global et inclusif: cap sur les élections», titre Le Potentiel à la Une. Le journal revient sur le message des vœux du chef de l’Etat qui, le 31 décembre dernier, a salué l’accord du Centre interdiocésain. Bien plus, souligne le quotidien, le président de la République a clairement dit que désormais le cap devrait être mis sur les élections projetées, selon l’accord du Centre interdiocésain, à fin 2017.

Cité par Le Potentiel, Joseph Kabila a indiqué que 2017 s’annonce comme une année de plusieurs enjeux fort du consensus issu de l’accord politique pour l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes et, tenant compte des efforts de compromis engagé par les évêques de la CENCO.

Pour le tabloïd, rien alors ne justifie les gesticulations des caciques de la MP qui se contredisent à longueur des journées à propos de la portée de l’accord facilité par les évêques, ignorant même l’appel de leur autorité morale.

Pour sa part, Forum des As titre : «L’accord de la Saint-Sylvestre sur la table du Raïs ». Le journal rapporte que le chef de l’Etat a reçu mercredi dernier en fin d’après-midi les têtes couronnées de la CENCO venus lui remettre le texte du compromis du Centre interdiocésain.

Selon le secrétaire général intérimaire et porte-parole de la CENCO, abbé Donatien Nshole, cité par le tabloïd, le Raïs a encouragé les prélats catholiques à achever rapidement les étapes restantes pour la mise en œuvre du nouvel accord.

Le journal note que le président de la République s’est également engagé à appliquer le compromis trouvé. Toutes les parties signataires de l’accord du 31 décembre vont se retrouver jeudi 5 janvier pour «négocier l’arrangement particulier avec en toile de fond l’exigence de l’inclusivité», écrit le quotidien.

Le journal rappelle qu’après la signature, le 31 décembre 2016, du compromis politique né des pourparlers directs entre signataires et non-signataires de l’Accord du 18 octobre, au Centre interdiocésain, les sociétaires de la Majorité présidentielle paraissaient vouloir rétropédaler. L’opinion a assisté à diverses réactions des ténors de la famille politique du chef de l’Etat, relativisant presque la portée de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Africa News revient sur les propos du secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku qui estime que «toutes les dispositions de l’accord du 31 décembre contraires à la constitution sont nulles et de nul effet ».

Le trihebdomadaire indique que les déclarations du secrétaire général de la MP fait jaser après qu’il a salué l’accord du 31 décembre et fait part de la disponibilité de la Majorité présidentielle à collaborer à sa mise en œuvre en participant aux échanges sur un arrangement particulier.

Le tabloïd s'interroge sur ce que vise le secrétaire général de la MP après cette déclaration. «Que faut-il entendre par dispositions contraires à la Constitution? Est-ce le fait de demander à l’opposition non signataire de l’accord du 18 octobre de désigner le Premier ministre, préalable avant sa nomination par le président de la République?», se demande le journal sans donner des réponses.