L’Avenir : « Sassou Nguesso encourage la mission de bons offices de la CENCO »

Revue de presse du vendredi 20 janvier 2017

L’échange entre les évêques de la CENCO et le président du Congo Brazzaville Denis Sassou Ngwesso intervenu jeudi à Kinshasa suscite les commentaires des journaux  parus vendredi 20 janvier à Kinshasa.
 
D’après L’Avenir, il était question pour le Président congolais de donner un coup de pouce à la mission de bons offices des évêques de la CENCO pour permettre une bonne application de l’accord de la Saint Sylvestre.
 
Ce coup de pouce, résume le quotidien, a consisté en encouragements, aux éloges sur le travail des évêques  et aux appels à la patience : « Le Président Sassou nous a dit que la CENCO, c’est la digue qui ne doit pas céder. Il a comparé le stade actuel de travail des évêques à celui d’un barrel qui veut accoster, estimant que durant cette étape, toutes les manœuvres doivent être faites pour que l’accostage se fasse dans de bonnes conditions », a dit à la presse le Secrétaire général de la CENCO à l’issue de cet échange, rapporte le quotidien.
 
Outre les évêques de la CENCO, le président congolais a également reçu l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya et le Premier ministre Samy Badibanga, renseigne le journal.
 
Denis Sasssou Ngwesso a tout simplement demandé aux évêques d’aller jusqu’au bout de leur mission, à savoir obtenir un compromis pour une transition apaisée devant aboutir à l’organisation des élections, rapporte pour sa part Le Potentiel.
 
L’intervention du président congolais faisait suite à l’agacement des évêques, explique le quotidien, précisant que les prélats catholiques, agacés par les manœuvres dilatoires des parties signataires de l’accord du 31 décembre 2016 durant les discussions sur l’arrangement particulier, menaçaient déjà de boucler ces tractations le week-end prochain.
 
Une analyse partagée par Le Phare qui souligne que le séjour du président congolais à Kinshasa s’inscrivait plutôt dans le cadre du deuil qui frappe la belle famille de son Conseiller Spécial, Dominique Okemba. Mais le tabloïd croit savoir que l’ultimatum des évêques de se retirer de la scène alors qu’ils sont tout près du but l’a vivement préoccupé et l’a poussé à intervenir.
 
Le journal espère que l’entrée en scène de ce médiateur de luxe va bouger les lignes restées inertes depuis une semaine et qu’un consensus global pourrait intervenir entre les protagonistes au cours de la plénière de ce vendredi.
 
En rapport avec les discussions sur l’arrangement particulier en cours au centre interdiocésain, La Prospérité estime que rien n’y va. Et que la situationtourne plutôt au vinaigre.
 
Pour s’en convaincre, le journal fait échos, d’une déclaration de la Majorité présidentielle distribuée jeudi « comme du petit pain dans les médias ». Dans ce document, rapporte le journal,  la MP dénonce ce qu’elle appelle  « coup d’Etat » en raison  de sa minorisation au sein du Conseil National de suivi de l’accord par le Rassemblement.
 
La famille du chef de l’Etat accuse en outre cette plateforme politique du manque d’esprit d’ouverture et de déficit de bonne foi. Cette dernière, précise le quotidien, se traduit notamment par une attitude de provocation visant à créer une nouvelle crise factice, en bloquant la progression normale des discussions directes.
 
Analysant cette déclaration, Forum des As retient notamment que la famille politique du chef de l’Etat s’en tient, en rapport avec le mode de désignation du Premier ministre de la transition, à la présentation d’un panel de candidats Premier ministre pour permettre au président de la République de choisir un parmi la demi-douzaine qui lui sera proposée.
 
Le mode de désignation du Premier ministre de la transition par le président est l’un des points de blocage des discussions sur l’arrangement particulier.