L’avocat de Katumbi demande l’abandon de la «mesure d’arrestation immédiate» de son client

Maître Mumba Gama, l’un des avocats de Moïse Katumbi, attend du gouvernement congolais l’abandon de la mesure d’arrestation immédiate de l’opposant, prononcée au terme du procès sur l’affaire de spoliation d’un immeuble appartenant à Alexandros Stoupis.

 Il l’a fait savoir au terme d’une audience qu’une délégation des évêques de la CENCO  a accordée, vendredi 27 janvier à Lubumbashi, aux proches de l’ex-gouverneur du Katanga .

La levée de cette mesure permettra à l’ancien gouverneur de retourner au pays afin de présenter ses moyens de défense, a-t-il plaidé, expliquant que lors de ce procès qui a conduit à sa condamnation à trois ans de prison, M. Katumbi ne s’était pas défendu comme il faut.  

En mai 2016, l’ex-gouverneur avait été condamné à trois ans de prison pour faux et usage de faux dans cette affaire. Ce jugement était assorti d’une décision d’arrestation immédiate alors que Moïse Katumbi était autorisé bien avant à quitter le pays pour suivre des soins à l’étranger.

Le collectif d'avocats de Katumbi Chapwe avait alors interjeté appel concernant ce jugement par contumace, rendu par le tribunal de paix Lubumbashi-Kamalondo.

Selon Me Gama, l’introduction d’un recours après un jugement du premier degré sursoit directement l’application de ce jugement. « Mais à chaque fois qu’il (Moïse Katumbi Ndlr) a décidé de revenir au pays, les services de sécurité le menacent d’arrestation parce que la condamnation a été assortie de l’arrestation immédiate » déplore-t-il.

Il recommande à la justice congolaise de classer sans suite ce dossier car, estime-t-il, « il s’agit d’une affaire politique ».

Selon lui, l’abandon des charges contre Katumbi dans l’affaire l’opposant au grec Stoupis va contribuer à la paix et à la bonne préparation des élections. La délégation des évêques séjourne depuis mercredi à Lubumbashi dans le cadre de l’application des mesures de décrispation contenues dans l’accord du 31 décembre.

Dans le cadre de ces mesures de décrispation, les négociateurs du camp présidentiel et ceux de l’opposition  ont  confié aux évêques les dossiers de cas dits «emblématiques» dont celui de Moïse Katumbi.

« Stoupis veut être dédommagé »

L’avocat d’Alexandros Stoupis, Ambroise Kamukuni, déplore le fait que les évêques se soient rendus à Lubumbashi pour s’enquérir de l’affaire opposant son client à Moise Katumbi sans avoir entendu la partie civile.

«Ça nous parait peu rassurant. Parce que les évêques vont mener des enquêtes auprès de qui ? Ils n’ont pas entendu stoupis qui réclame son bien, qui a le document, les titres de propriété. La démarche qu’ils auraient du faire c’est d’approcher la partie civile, à l’occurrence Alexandros Stoupis, qui est à Kinshasa pour savoir ses attentes » a-t-il fait observer.

Selon lui, Alexandros Stoupis veut seulement récupérer ses propriétés et avoir des dédommagements suite au préjudice subis.

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