RDC: le Canada appelle à l’application de l’accord du 31 décembre

Le Canada réitère son appui pour l’accomplissement de l’accord politique du 31 décembre 2016 à Kinshasa, a déclaré vendredi 10 février son ambassadrice en RDC, Ginette Martin,  en visite officielle dans la ville de Kisangani (Tshopo).  Pour elle, la mise en œuvre de ce compromis politique est une nécessité pour le redressement de la situation politique et économique en République démocratique du Congo.

Intervenant sur Radio Okapi, Mme Ginette Martin a tiré la sonnette d’alarme:

«La crise économique ne pardonne pas. La population souffre de plus en plus! Et si le gouvernement qui devait être [formé en vertu de] l’accord de la Saint Sylvestre n'est pas mis en marche, euh bien ça retarde tout ce qu’on peut faire en termes de redressement économique pour parer aux pires effets de la crise».

Pour le Canada, le compromis du 31 décembre est essentiel, «parce qu’on avait bien conclu que le premier accord qui avait été signé le 18 octobre n’était pas suffisamment inclusif pour apaiser les tensions face à l’impasse au niveau du processus électoral».   

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Sous la médiation des évêques de la CENCO, les discutions directes entre signataires et non-signataires de l’accord du 18 octobre ont abouti à un nouveau compromis politique le 31 décembre dernier. Ce dernier prévoit notamment le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila -arrivé fin mandat le 19 décembre 2016, l’organisation des élections fin 2017 et la formation d’un gouvernement de transition dirigé par un membre de l’opposition.

Un compromis a été également trouvé sur la composition du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA). La présidence de cette structure a été confiée à Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février en Belgique, qui devrait être secondé par trois vice-présidents.

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