La Prospérité : «Huit blessés graves et une vingtaine de personnes interpellées»

Revue de presse de mercredi 15 février 2017.
 
La presse s’intéresse mercredi 15 février au bilan de la perquisition de différents sites de Bundu dia ma Yala à Kinshasa.
 
Forum des As titre : «Huit blessés graves et une vingtaine de personnes interpellées».
 
Deux véhicules 4X4 appartenant aux particuliers ont été incendiés et une personne a été blessée par les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu Dia Mayala (BDM) de Zacharie Ne Mwanda Nsemi. C’est le bilan provisoire établi par la Police nationale congolaise (PNC), livrée par Forum des As qui cite Radio Okapi. Le bilan de ces accrochages qui ont commencé lundi 13 février dans la commune de Ngiri-Ngiri, fait état de vingt-deux personnes interpellées et cinq armes saisies.
 
Cependant, des sources indépendantes ont parlé de trois morts dans les rangs du BDM et de cinq véhicules brûlés dont deux voitures de la police.
 
«Avis de recherche contre Ne Muanda Nsemi», titre pour sa part Le Phare.

Zacharie Badiengila, alias Ne Muanda Nsemi, député national et chef spirituel du mouvement politico-religieux « Bundu dia Mayala » (ex-Bundu dia Kongo), est activement recherché par la justice, écrit le journal, qui cite Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement. Il devrait répondre des actes de violences ayant entraîné, en janvier dernier, la mort de plusieurs personnes dans les cités de Kimpese et Songololo, dans la province du Kongo-Central, à la suite des attaques menées par ses miliciens autrement nommés « Makesa » contre ceux de l’ancien vice-président de son parti, Papy Mantezolo, vice-ministre des Infrastructures, et les forces de l’ordre.
 
A en croire la même source, Ne Muanda Nsemi devrait être mis aux arrêts, sans délai, et jugé en procédure de flagrance. C’est dans le but de le débusquer que les forces de l’ordre ont investi, le lundi 13 février à partir de l’après-midi, le «quartier général» de BDM installé au numéro 22 de la rue Bosenge, à son croisement avec l’avenue Khartoum, dans la commune de Ngiri-Ngiri, ainsi que sa résidence sise avenue Haute Tension numéro 15, au quartier Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema, dans la soirée du même jour, précise le journal.
 
A ce sujet, Le Potentiel alerte : « Il faut craindre la contagion ».

Le journal rappelle plusieurs cas d’insécurité enregistrés dans certaines villes du pays et craint que la situation ne se répande dans d’autres provinces non encore affectées.

A titre d’exemple, Le Potentiel parle des massacres en série à Beni dans le Nord-Kivu, des accrochages récurrents avec mort d’hommes entre les miliciens du chef coutumier Kamuina Nsapu et les forces de l’ordre dans le Kasaï Central, des échauffourées dans le Kongo central avec les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo, des conflits interethniques entre les Pygmées et les Bantous dans l’ex-Katanga.
 
Hormis les diverses milices et groupes armés qui pullulent dans le Grand Kivu, la situation sécuritaire est au bord de l’explosion. Il faut craindre un effet contagion à l’échelle nationale, alerte le tabloïd.
 
L’Avenir revient sur les obsèques de Tshisekedi et titre : « C’est du chantage et c’est odieux ».

Pour rendre le corps de Tshisekedi à son pays et plus précisément à ceux qui l’attendent pour lui rendre un hommage sincère, les profiteurs d’hier et d’aujourd’hui s’associent pour tenter d’obtenir les derniers dividendes, regrette le journal, qui reprend la réflexion de Kajepa Molobi, un analyste pro-Majorité.
 
La Prospérité reprend la même analyse et titre : « Etienne Tshisekedi. Pas de dérive autour des obsèques ».

Kajepa Molobi fait observer également que certains parmi les proches du Patriarche Etienne Tshisekedi vont jusqu’à brandir la menace de faire descendre en un claquement des doigts,  les masses populaires dans la rue, si le pouvoir actuel ne répondait pas à ces  exigences.

En réalité, soutient-il, les gens préparent des émeutes, une espèce de baroud d’honneur, avec des bandes  de combattants, invités en marge de ces obsèques à Kinshasa,  dans le dessein d’accomplir une telle mission aux accents scabreux, regrette le tabloïd.

Dans cette même analyse, Kajepa tire la sonnette d’alerte contre tout nouveau schéma consistant à tout casser et envahir des édifices publics dans la perspective d’une insurrection en règle.