Procès des ADF : deux nouveaux chefs d’accusation contre un colonel des FARDC

La Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a retenu mardi 14 février deux nouveaux chefs d’accusation contre le colonel David Lusenge poursuivi initialement pour détention illégale d’armes et de munitions de guerre dans le procès des présumés rebelles ADF. Il s’agit de l’association de malfaiteurs et violations de consignes.

Siégeant en chambre foraine, la Cour militaire a présenté le colonel David Lusenge, directeur des opérations de la 11e région militaire dans les Kivu, comme un officier ayant participé en 2013 à plusieurs réunions de planification d’une attaque contre la ville de Beni par un groupe armé dont le nom n’a pas été précisé.

D’après le ministère public, après la désertion de son unité basée à Dungu, cet officier de l’armée congolaise se serait rendu plusieurs fois en Ouganda pour rencontrer certaines personnes impliquées dans la planification de cette attaque.

Le Colonel David Lusenge a reconnu qu’un groupe de militaires ougandais s’apprêtait à attaquer certaines banques de Beni, de Butembo et d’Ituri en 2013.

Il a ensuite été confronté au chef du village de Ndama où une cache d’armes avait été découverte en 2015.

Dans sa déposition devant la cour, le chef du village Ndama de la chefferie de Watalinga, qui est aussi en détention, a déclaré que ces armes se trouvaient dans un champ appartenant au colonel David Lusenge.

Par ailleurs, le chef de la chefferie de Watalinga qui comparaissait dans le même procès en qualité de témoin dans cette affaire a été placé en détention provisoire par le ministère public qui souhaite l’interroger sur l’enlèvement depuis octobre 2012 de trois prêtres de la paroisse catholique de Beni Mbau.​
 

Lire aussi sur radiookapi.net: