Les évêques de l’Assemblée provinciale épiscopale de Kananga (ASSEPKA) demandent aux miliciens de Kamuina Nsapu de mettre fin sans conditions aux hostilités par respect à la vie et pour ne pas « servir d’alibi à ceux qui veulent voire la situation politique restée bloquée ». Ils ont lancé cet appel lundi 27 février dans une lettre intitulée « écoute le sang de ton frère crier vers toi », à l’issue de leur session extraordinaire tenue à Kinshasa.
« Les évêques demandent aux miliciens de cesser sans condition les hostilités, et cela pour les raisons de la vie, leur propre vie, la vie des habitants de notre région, d’éviter de se faire exterminer à travers la destruction de leurs milieux sociaux et de ne pas se laisser instrumentaliser par ceux qui veulent le blocage de la situation politique du pays dans cette période transitoire », rapporte l’abbé Apollinaire Tshibaka Tshikongo, secrétaire exécutif de l’Assemblée épiscopale provinciale de Kananga.
Les évêques de l’ASSEPKA invitent aussi les forces de l’ordre à la retenue dans leur usage de la force contre les miliciens. Ils demandent aux autorités politiques de poser des gestes de décrispation et de réconciliation, mais aussi d’établir les responsabilités dans cette crise et de punir les coupables.
Ils demandent par ailleurs à la MONUSCO d’appuyer les efforts de résolution pacifique de ce conflit.
L’ASSEPKA regroupe les évêques des huit diocèses du grand Kasaï(Kananga, Mweka, Kabinda, Tshumbe, Mbuji-Mayi, Lwebo, Lwiza et Kole).
Appel à la réconciliation
RIAC, les Réseaux indépendants anti-corruption, une plateforme de la société civile, lance aussi un appel à la réconciliation directe entre les représentants de la milice de Kamuina Nsapu et les autorités provinciales du Kasaï Central.
Cette organisation demande au gouvernement provincial de démilitariser la ville de Kananga en vue de permettre aux élèves et à toute la population de vaquer librement à leurs occupations.
