Atundu Liongo : «Le rapport du BCNUDH doit respecter la déontologie du droit et de l’équité»

Alain-André Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle(MP) estime que le rapport Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié mardi 28 février doit être réécrit. Ce document faisait mention de quarante personnes tuées dans les protestations en rapport avec la date du 19 décembre correspondant à la fin du second mandat présidentiel de Joseph Kabila.
 
Il ne faut pas seulement dire que 40 personnes ont été tuées sans expliquer et surtout, sans recourir aux criminologues qui pourraient expliquer pourquoi ces actes ont été commis, estime-t-il.
 
«Pour respecter l’esprit de la mission que les Etats membres ont confié à ce bureau, ce rapport doit être mieux rédigé en respectant la déontologie du droit et de l’équité. Il doit partir du principe de voir celui qui a commis le crime, le contradicteur, l’entendre, les raisons, ...  et puis faire appel quand même aux criminologues. Parce que la raison profonde des actes, c’est ça qui va empêcher la commission de tels actes dans l’avenir», recommande le porte-parole de la MP.
 
Alain-André Atundu s’oppose aussi au chiffre avancé dans ce rapport et à la période prise en compte par le BCNUDH.
 
« En principe, ce rapport devrait concerner les journées du 19 et 20 décembre. Mais ce rapport concerne une période qui va du 15 jusqu’au 30. Est-ce pour avoir assez des chiffres pour dramatiser la situation ou bien parce qu’on voulait absolument indexer le pouvoir congolais en disant qu’il est responsable », s’interroge le porte-parole de la Majorité présidentielle qui intervenait mercredi 1er mars dans le magazine Dialogue entre Congolais de Radio Okapi qui débattait sur la publication de ce rapport.
 
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié mardi 28 février un rapport indiquant qu’entre le 15 et le 31 décembre 2016, au moins 40 personnes ont été tuées et 147 blessées par un usage excessif et disproportionné de la force par les forces de défense et de sécurité afin d’empêcher à la population de prendre part aux mouvements de protestation.

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