Les cambistes de Bukavu décrètent «7 jours sans travail»

Les cambistes ont décrété, depuis mercredi 1er mars à Bukavu (Sud-Kivu) «7 jours sans travail». Ils ont levé cette option pour protester contre les cas de tuerie enregistrés dans la capitale provinciale du Sud-Kivu.

Les cambistes ont également décidé de débrayer pour inciter les services compétents à rechercher et punir les auteurs de ces crimes, qui souvent opèrent à bord des motos.

Quatre changeurs de monnaie ont été assassinés récemment à Bukavu.

Le dernier cas remonte au lundi dernier, où une femme cambiste et son mari ont été grièvement blessés devant  leur domicile.

Le commissaire provincial de la police au Sud-Kivu, Jonas Kanakange,leur demande de veiller en premier sur leur propre sécurité à travers la collaboration avec les services de l’ordre.

«Je me demande si l’Etat congolais ne peut pas mettre les policiers ou les gens de l’ANR pour cafouiller partout d’où les bandits viennent pour nous tuer. Le lundi, nous prévoyons une marche pacifique pour protester contre le banditisme qui se passe ici en ville», a souligné le président des cambistes de Bukavu, Emmanuel Samuni Biziwi.

De son côté, le commissaire provincial dit tendre la main à toute personne en possession des informations de nature à lui mettre sur la piste des assaillants.

«Avec tous les efforts conjugués  ensemble, corporation des motards, population… croyez-moi, ça peut nous amener à décourager tous ceux qui croient qu’ils peuvent distribuer la mort sur les motos-taxis», a-t-il estimé.

Il attribue ce regain d’insécurité aux miliciens qui, selon lui, se déguisent en motards pour accomplir leurs missions macabres.

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