Le Phare: «Rassemblement : les rebelles isolés»

Revue de presse kinoise du lundi 6 mars 2017
 
Les journaux kinois ont orienté leur attention ce lundi sur la crise que traverse le Rassemblement.
 
Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a retrouvé rapidement sa cohésion après la petite vague de contestations, par une frange de ses membres, de la désignation, le jeudi 2 mars de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi respectivement à la présidence de sa direction politique et à celle du Conseil des Sages, rapporte Le Phare.
 
Pour le quotidien, 48 heures après la fronde qui s’est déclarée en son sein, Joseph Olenghankoy et ses camarades frondeurs de l’aile dissidente de la Dynamique sont isolés et le dédoublement du Rassemblement qu’il s’apprêtait à matérialiser a fait flop, faute d’adhérents.
 
Selon le journal, Martin Fayulu, président de l’ECIDE et de l’une des ailes de la Dynamique de l’Opposition, Jean-Pierre Lisanga, Coordonnateur de la Coalition des Alliés de Tshisekedi, Le G14, Jean-Claude Vuemba ont finalement fait allégeance au nouveau leadership du Rassemblement.
 
Le Potentiel note que « dans une déclaration politique rendue publique de son exil forcé », Moïse Katumbi Chapwe a confirmé son appui à la nouvelle direction du Rassemblement. « Le Rassemblement ressort plus fort, uni et déterminé avec ses nouveaux présidents Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi », rapporte le tabloïd.
 
Pour l’ancien gouverneur du Katanga, la désignation de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi à la nouvelle direction du Rassemblement, est la preuve que le Rassemblement est capable de se réorganiser rapidement et efficacement, contrairement à la Majorité présidentielle qui n’a toujours pas désigné de dauphin au Président Kabila.
 
AfricaNews renseigne que Katumbi dénonce les tentatives de déstabilisation du Rassemblement par le Président Joseph Kabila, qu’il a accusé d’acheter certains membres de cette plate-forme. A ceux qui cèdent poursuit le bihebdomadaire, Katumbi a fait savoir qu’ils « jouent le jeu d’un régime cynique qui va à l’encontre de l’aspiration du peuple ».
 
La Prospérité qui analyse l’opposition de Joseph Olenghankoy et ses alliés à la désignation de Pierre Lumbi, estime que le Rassemblement est en danger. Pour le quotidien, Joseph Olenghankoy qui ouvre une fronde, rame à contre-courant et laisse ainsi transparaître l’image d’un Rassemblement devenu    bicéphale et qui va perdre sa crédibilité.
 
«Après Tshisekedi: le Rassemblement explose en plein vol», titre de son côté  L’Avenir. Pour le journal, cette plateforme grippée par une lutte intestine  de leadership n’a pas tenu le choc de la désignation de Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi. Pour le tabloïd, le Rassemblement a perdu toute légitimité et a eu tort de penser qu’elle pouvait  tromper tout le peuple tout le temps.
 
Pour ajouter à la confusion déjà perceptible entre les camps opposés, La Prospérité signale que sept ministres du gouvernement Samy Badibanga, signataires de l’acte de Genval ont créé une troisième aile du Rassemblement et ont désigné Patrick Mayombe, comme président du conseil des sages. Ce dernier a reçu pour mission de réunifier toutes les tendances et doter le Rassemblement d’une existence juridique.
 
La presse de Kinshasa évoque aussi l’arrestation de Ne Muanda Nsemi.

Le Phare indique que le chef spirituel du Bundu Dia Mayala, arrêté le vendredi 3 mars 2017 par les forces de police a été transféré le lendemain à la prison centrale de Makala.

Selon des sources policières, l’assaut donné à sa forteresse, où il s’était retranché avec plus de trois cents personnes, s’est déroulé de manière professionnelle, avec 4 morts (un policier et trois makesa) et des blessés parmi les policiers et les miliciens.
 
«La police affirme avoir trouvé des armes et des mercenaires chez Ne Muanda Nsemi», titre Le Potentiel. Pour le quotidien, le chef spirituel de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo pourrait être poursuivi pour offense au chef de l’Etat, incitation à la haine tribale, provocation à la désobéissance civile, organisation des groupes terroristes, détention illégale d’armes et munitions de guerre.