Forum des As: «Félix Tshisekedi : la crise est finie»

Revue de presse du mercredi 22 mars 2017
 
Les journaux de Kinshasa parus ce mercredi traitent de « l’unité est retrouvée » au sein du Rassemblement, une plateforme de l’opposition dont les ténors ne se mettaient pas d’accord sur la restructuration, après la mort d’Etienne Tshisekedi le président du comité de sage de la structure.
 
Félix Tshisekedi, leader de la plateforme Rassemblement aile Limete, a échangé mardi 21 mars avec une délégation de la Dynamique entrée en dissidence depuis la restructuration de cette plateforme. Cette dernière étant désormais dirigée par un président, lui-même Félix Tshisekedi et un président du Conseil des sages du Rassemblement, Pierre Lumbi, rapporte Forum des As.
 
Le journal qui reprend les propos de Freddy Matungulu, Gilbert Kiakwama, Jean Claude Vuemba  et Augustin Kabuya, note que «l’unité est retrouvée au sein du Rassemblement et que la réconciliation a été actée». Pour Félix Tshisekedi, « il n’y a plus de voix discordantes au sein de la délégation du Rassemblement aux négociations de la CENCO », conclut le quotidien.
 
La Prospérité fait remarquer que ces cadres de la Dynamique qui soutenaient Joseph Olenghankoy comme président du Conseil des sages du Rassemblement reconnaissent la restructuration de cette grande famille politique de l’opposition congolaise. Désormais, ils vont s’aligner derrière Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, au moment où les discussions directes qui se poursuivent au Centre Interdiocésain nécessitent l’unité du Rassemblement, comme voulue par la Majorité présidentielle.
 
Mais le tabloïd précise que Joseph Olenghankoy et Bruno Tshibala manquent à l’appel et promettent de ramener les deux camps à la raison pour que règne l’unité et la cohésion au sein du Rassemblement, « traversé par deux courants : le courant Tshisekediste » qu’ils incarnent et le « courant matérialiste ».
 
L’action à entreprendre en urgence par Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi c’est de tout faire pour réconcilier les « frères ennemis », note Le Phare. Pour le journal, si la Dynamique qui fait aussi face à la dissidence refait son unité, le Rassemblement va automatiquement recouvrer la sienne. Les tensions au sein du Rassemblement ont aussi des répercussions sur les travaux de l’arrangement particulier qui se déroulent au Centre Interdiocésain.
 
« Arrangement particulier: vers la fin des discussions sans l’UDPS », alerte pour sa part La Prospérité.

Pour le quotidien, l’UDPS a quitté le bateau, alors que les discussions directes s’approchaient du quai. La question de la Primature, la bataille pour l’attribution des postes et le remplacement à tête du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre, devenu vacant, depuis la mort d’Etienne Tshisekedi, sont les principaux points qui bloquent et qui ont suscité la colère du secrétaire général de l’UDPS.
 
La presse kinoise traite aussi, dans un autre registre, de l’intervention du chef de la MONUSCO devant le Conseil de sécurité sur la situation en RDC.
 
Maman Sidikou a plaidé en faveur du renouvellement du mandat de son organisation « parce qu’aussi longtemps que le dialogue sera dans l’impasse, les tensions risquent de monter », a dit au Conseil de sécurité le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, dont les propos sont rapportés par L’Avenir.
 
Le quotidien note que pour Leonard She Okidundu, vice-Premier ministre chargé des affaires étrangères, il n’existe pour le gouvernement, aucune manœuvre dilatoire de sa part de nature à retarder la mise en œuvre de l’accord. Le retard que connait le processus est dû à des circonstances objectives, plus particulièrement le décès de M. Tshisekedi qui a poussé la CENCO à suspendre les travaux, conclut le quotidien.
 
Le Phare indique que dans son intervention, Mgr marcel Utembi, président de la CENCO a accusé la Majorité et l’opposition d’être à la base de la prolongation de l’impasse politique à travers des manœuvres de blocage de l’accord du 31 décembre 2016 et de l’arrangement particulier qui devrait sous-tendre sa mise en œuvre.
 
Il a demandé au Conseil de Sécurité des Nations unies à maintenir et accentuer les pressions sur les acteurs politiques afin de les contraindre de résoudre rapidement leurs divergences.