Les États-Unis se disent « déçus » par l'absence de compromis dans les discussions pour la mise en œuvre de l'accord politique signé le 31 décembre en RDC par le pouvoir et l’opposition sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Dans un communiqué publié le 28 mars, Washington fait savoir que « le fait de ne pas aller de l'avant en finalisant l'accord viole clairement la volonté du peuple congolais et met en péril les progrès réalisés jusqu'ici ».
Lundi 27 mars, les participants aux négociations directes n’ont pas signé l’arrangement particulier, censé définir les modalités pratiques de mise en œuvre de l’accord sur la cogestion de la transition en RDC.
Deux questions ont divisé les deux parties jusqu’à l’annonce de la fin de la médiation des évêques catholiques: le mode de désignation du Premier ministre et la présidence du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).
« Nous sommes préoccupés par l'incapacité du gouvernement de la RDC et des dirigeants de la coalition du Rassemblement d'opposition à trouver un compromis nécessaire (…), y compris la nomination d'un Premier ministre », regrettent les Etats-Unis.
La formation d'un nouveau gouvernement, tel que prescrit par l'accord, ouvrirait la voie aux élections et au premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir en RDC par la volonté du peuple congolais, ajoute le communiqué.
Par ailleurs, les États-Unis exhortent les dirigeants du gouvernement et de l'opposition à s'abstenir de toute déclaration ou action qui pourrait inciter à la violence ou à des troubles.
Les USA saluent cependant les efforts des évêques catholiques de la RDC pour la médiation.
