Kasaï: un groupe de miliciens vandalise plusieurs bâtiments appartenant à l’église Catholique

Un groupe de miliciens qui ne sont pas encore identifiés par les responsables des services de sécurité ont saccagé, pillé et incendié plusieurs édifices de l’église catholique à Luebo dans la province du Kasaï. L’abbé Charles Mukubayi, l’un des responsables de la Caritas diocésaine de Luebo, qui a quitté la ville, dénonce le fait que les œuvres de l’église catholique soient la principale cible des assaillants.

« Ils ont attaqué, pillé et brulé la maison de l’évêque [l’évêché], la chancellerie[le bureau du secrétaire de l’évêque], ils ont attaqué et incendié les bureaux de la coordination des écoles conventionnées catholiques, les noviciat où on forme les religieuses, ils ont profané la cathédrale Saint-Jean, la cure. Ils sont descendus à Lunkelu, la propédeutique où l’on forme des candidats prêtres et ils ont tout saccagé », dénonce l’abbé Charles Mukubayi.

Il fait remarquer que les prêtres sont en insécurité et vivent en clandestinité.

« Je vous dis que les abbés sont jusque-là en brousse. Dès qu’ils sortent, on veut les tuer », alerte l’abbé Charles Mukubayi.

D’autres miliciens identifiés comme des Kamuina Nsapu avaient procédé aux actes de vandalisme, le 18 février, au Grand séminaire Malole de Kananga (Kasaï-Central). Le cardinal Laurent Monsengwo avait condamné ces attaques perpétrées contre des édifices de l’église catholique.

Le pape condamne ces affrontements qui font des victimes et des déplacés

A l’issue de la messe célébrée dimanche 2 avril sur le parvis de la cathédrale de Carpi, en Émilie-Romagne, dans le Nord de l’Italie, le Pape recommande aux chrétiens de prier pour la paix dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Lomami.
 
 «J’assure de ma proximité cette nation et j’exhorte tout le monde à prier pour la paix, afin que les cœurs des auteurs de tels crimes ne restent pas esclaves de la haine et de la violence qui détruisent toujours » a déclaré le Pape François.

Il a évoqué les « affrontements armés sanglants » qui font des « victimes » et des « déplacés », et qui « frappent aussi des membres et des propriétés de l’Église, églises, hôpitaux et écoles ».
 

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