«Le nombre de Casques bleus de la MONUSCO devrait être augmenté et renforcé, plutôt que réduit tel que le prévoit la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, adoptée le 31 mars dernier », se désole la société civile du Nord-Kivu. Elle justifie sa position par rapport à la montée de l’insécurité ces trois derniers mois dans quelques provinces de la RDC, notamment le Nord-Kivu et le Kasaï central.
« Parler de la réduction de l’effectifs pour nous, c’est dire que, peut-être le Conseil de sécurité n’a pas été bien informé sur la cartographie des zones à couvrir par les casques bleus. C’est ça la position que je peux prendre pour l’instant, tout en saluant le travail qui est déjà abattu par les casques bleus », a affirmé lundi 3 avril, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas D’aquin Mwiti.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la réduction de 7% environ du nombre de militaires et de policiers de la force de maintien de la paix en République démocratique du Congo. Son effectif est passé de 19 815 à 18 316 hommes.
Au lieu de réduire le nombre de casques bleus, Thomas D’acquin Mwiti souhaite plutôt la création d’autres brigades pour faire face à l’insécurité grandissante causée par des groupés armés.
« Je pense que le Conseil de sécurité devrait au contraire réfléchir sur comment augmenter les effectifs par rapport à la zone à couvrir, comme par exemple Pinga, Ntoto, Kitshanga, Beni, Lubero., etc. Il y a des endroits où, nous avons besoin de la présence de la MONUSCO », a plaidé Thomas D’acquin Mwiti.
De son côté, le gouvernement de la RDC dit avoir « pris bonne note » de la réduction de l’effectif de la MONUSCO.