Mwene-Ditu: vagues des déplacés «chassés» de leurs villages

Une nouvelle vague de plus de cinq cents habitants de quelques localités environnantes la ville de Mwene-Ditu (Lomami) ont été «chassés» jeudi 13 avril de leurs villages par des hommes armés issus de la communauté de Kanyoka.

Ces derniers les accusent d’être non originaires du secteur et donc d’occuper illégalement de terres qui ne leurs appartiennent pas, rapportent des sources concordantes.

  Depuis trois jours, la ville de Mwene-Ditu reçoit des vagues des déplacés provenant de plusieurs localités du territoire de Luilu, a confirmé la maire Fidelie Kabinda, jointe au téléphone par Radio Okapi.

 «Ce sont des gens qui habitaient le long de rivières Bushimayi et Luilu. On leur demande de quitter là et d’aller au chef-lieu du territoire, Luputa, mais ils ne veulent. Ils ont préféré venir à Mwene-Ditu», a-t-elle expliqué.

Le gouverneur de la province de Lomami a rencontré ces déplacés, à qui il a promis leur retour dans leurs milieux respectifs. Par la suite, a poursuivi Mme Kabinda, il est descendu à Luputa pour s’enquérir de la situation.

 D’après un témoin joint jeudi 13 avril dans la soirée par Radio Okapi, ces personnes n’ont pas eu le temps de récupérer leurs biens et vivent dans le dénuement total, confinées avec leurs femmes et enfants dans une école.

«Ils n’ont pas à manger, ni à boire. La situation n’est pas bonne! Ils passent la nuit à la belle étoile, dans des conditions difficiles», ajoute-t-il.

La même source évoque des cas des décès parmi les expulsés sans donner plus de précisions. A l’en croire, l’aide que le maire de Mwene-Ditu a apportée à ces personnes est largement insignifiante.

Ce témoin demande une assistance urgente des autorités provinciales en faveur de ces villageois. Il dit avoir dénombré parmi les expulsés 90 hommes, 333 enfants et 120 femmes. Des chiffres confirmés par les autorités locales.
 

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