Violences interethniques: les députés du Kasaï appellent à la «cohabitation pacifique»

Quatre députés nationaux originaires du territoire de Tshikapa-Kamonia ont appelé vendredi 14 avril toutes les tribus vivant dans le Kasaï à la «retenue», en s’abstenant des actes de vengeances et de haine contre les autres communautés, signalés en début de la semaine dans plusieurs territoires du Kasaï.

Dans un appel lancé à travers Radio Okapi, le porte-parole de ce groupe des députés, Theo Kazadi, souligne qu’«aucun groupe ethnique ne pourra sortir gagnant dans ce conflit et que  l’insécurité ne pourra pas construire la province du Kasaï».

Depuis mardi dernier, les peuples Tshokwe et Pende, originaires  de plusieurs villages voisins de la ville de Tshikapa, sont accusés d’incendier les maisons de tous ceux qui parlent le Tshiluba [langue parlée dans plusieurs provinces issues du démembrement de Kasaï Oriental et Occidental].

D’après des sources locales, les peuples Tshokwe et Pende reprochent aux autres communautés de ne pas être originaires du Kasaï.

Théo Kazadi condamne ces actes et appelle les Luluwa, les Baluba, les Bapende, les Batshoko, les Bashilele, des groupes ethniques vivant dans le Kasaï, à privilégier la cohabitation pacifique et la tolérance afin de faire échec à l’insécurité créée par les miliciens Kamuina Nsapu.
 

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