Le Potentiel: « Il n’y a pas d’alternative à la mise en œuvre complète de l’accord du 31 décembre»

Revue de presse du 17 avril 2017.Parmi les sujets traités par les quotidiens Kinois parus ce lundi, la rencontre entre le chef de la MONUSCO et le Rassemblement de l’opposition autour de l’application de l’accord de la Saint Sylvestre.

Le Potentiel titre à sa une : « Il n’y a pas d’alternative à la mise en œuvre complète de l’accord du 31 décembre»

Le journal rapporte qu’entre le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, regroupement politique formé autour du duo Félix Tshisekedi - Pierre Lumbi, et la MONUSCO, les violons se sont finalement accordés après la rencontre, hier dimanche, entre les deux parties.

A en croire le quotidien, la sortie médiatique le samedi 15 avril 2017, de Maman Sidikou, le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, au terme des échanges avec le Premier ministre nommé, Bruno Tshibala, n’a pas été bien accueilli dans le camp du Rassemblement.

Il était donc à l’avantage du patron de la mission de remettre les pendules à l’heure en revenant notamment sur la résolution 2348 du Conseil de sécurité qui considère l’application de l’accord du 31 décembre 2016 comme la «voie obligée pour une paix durable en RDC».

Loin d’avoir résolu le problème, Le Potentiel note que la nomination de Bruno Tshibala est un coup d’épée dans l’eau et, à la MONUSCO, on travaille activement pour ramener tout le monde à l’accord du 31 décembre 2016 afin d’ouvrir une courte transition, avant la tenue des élections fin 2017.

Pour sa part, La Prospérité indique que là où les Félix récusent avec véhémence la démarche de Maman Sambo Sidikou, le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qui ce week-end à Kinshasa, aurait parlé de l’inclusivité de ce  nouveau gouvernement, Bruno Tshibala a plutôt reçu l’appui de l’opposition signataire et non signataire de l’accord du 18 octobre.

Citant Vital Kamerhe,  Azarias Ruberwa, José Makila, Steve Mbikayi et Jean-Lucien Bussa, le quotidien parle de l’exigence de leur participation accrue au futur  gouvernement.

Le tabloïd estime que si, hier, l’objet de la crise était lié à la non-organisation des élections dans les délais constitutionnels, celle d’aujourd’hui, prendrait une autre forme. Elle tiendrait, peut-être, du fait du non-respect du chrono et des échéances,  de la non-application intégrale de l’accord du 31 décembre ou, à la limite, de celui du 18 octobre 2016, et, surtout,  en raison de la non-tenue  des élections dans les délais prévus par les deux accords signés en l’espace de deux mois.

Dans un autre chapitre, Forum des As renseigne que la dépouille mortelle du chef traditionnel Kamuina Nsapu, Jean-Pierre Mpandi, a été exhumée et présentée à sa famille  avant d’être enterrée selon «les us et coutumes». Son successeur est aussi connu.

Mettant ce fait marquant à l’actif du gouvernement Badibanga, le quotidien indiqu’au moment où le Premier ministre sortant s’apprête à quitter la célèbre avenue Roi Baudouin (ex-3Z), voilà que le dossier Kamuina Nsapu connaît son épilogue.

Cette séquence "Kamuina Nsapu" résume à elle seule, l’action du Premier ministre sortant Badibanga qui s’est payé quasiment un bilan en 100 jours. Le journal évoque également le coup d’accélérateur financier donné à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et le retour progressif à la discipline budgétaire...

L’Avenir estime d’ailleurs concernant ce bilan que « Samy Badibanga a marqué les points».

Selon le journal, le gouvernement Samy Badibanga a tiré sa révérence le 7 avril 2017 avec la démission de son animateur, juste après avoir atteint ses 100 jours dont il s’apprêtait à faire le bilan.

« Quoi qu’en disent les détracteurs de M. Badibanga qui font plus étalage de haine personnelle que d’analyse profonde », le quotidien est d’avis que ce gouvernement a « bien tracé une vision, un cap qu’il restait à suivre n’eussent été les turpitudes de la politique congolaise ».

Ainsi compris, on réalisera aisément que le gouvernement Badibanga n’a pas démérité, se réjouit le journal.

Bien au contraire, poursuit L’Avenir, il a même réussi des goals mémorables tels, entre autres, avoir, dès le premier mois d’exercice, jugulé le déficit pour passer aux marges de trésorerie ; avoir endigué l’érosion qui avait coupé la nationale numéro 1 au niveau de Mitendi et rétabli le trafic entre Kinshasa et Matadi ; avoir travaillé sur un budget en forte augmentation à 10,1 milliards de dollars (contre 4,5 milliards en 2016)…