Bukavu : la journée nationale de l’enseignement sous tensions suite à la majoration des frais

La journée nationale de l’enseignement  est  célébrée ce samedi à Bukavu(Sud-Kivu)sous une tension entre les autorités éducatives d’une part et les élèves et parents d’autre part. Les parents d’élèves s’opposent à la hausse des frais de participation aux examens d’Etat et à l'examen national de fin d’études primaires (ENAFEP).

Le ministre provincial de l’éducation a fixé les frais à 1 000FC tandis que l’inspecteur principal provincial de l’EPSP les a fixés à  1 500FC. Les chefs d’établissements ont opté pour les frais fixés par l’inspecteur principal provincial. Ce qui a frustré des parents.

Une marche prévue vendredi 28 avril par les élèves a été interdite par les autorités scolaires au motif qu’elle était «  piégée ».

 Plusieurs chefs d’établissements ont menacé de renvoyer les élèves  qui prendraient part à la marche de protestation à Bukavu contre le taux élevés des frais à payer à l’inspection.  Le président  du mouvement social la Dynamique des jeunes pour le pouvoir du changement, Gislain Bahayi, évoque des intimidations dont les membres de cette structure ont été victimes. 

« Il y a des intimidations qui sont venues de partout ; des enseignants ou des chefs d’établissements qui  ont intimidé les élèves. Il y a déjà un groupe des jeunes qui était déjà préparé pour perturber la marche et nous avons dû surseoir la marche pour sécuriser nos élèves, nos finalistes. Néanmoins, les revendications restent maintenues jusqu’à ce que les autorités comprennent que le pays n’appartient pas seulement à une clase des riches », note Gislain Bahayi. 

 Pour certains élèves qui étaient prêts à marcher, la manifestation était une opportunité pour eux d’interpeller les autorités.
« Nous sommes des congolais, nous ne sommes pas des américains. Les parents se demandes comment ils vont payer les 40 000 francs en dollars et pourtant on doit les payer en francs congolais», s’interroge l’un  d’eux.
Toutes les autorités sont restes injoignables. L’inspecteur principal provincial indique qu’il y a eu un compromis avec le ministre provincial de l’EPSP, sans donner les précisions. 
 

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