Le Rassemblement de Félix Tshisekedi accuse Joseph Kabila «d’exacerber les tensions» en RDC

L’aile du Rassemblement de l’opposition dirigée par Félix Tshisekedi accuse le président Kabila d’«exacerber à dessein » les tensions au pays avec la nomination du nouveau Premier ministre et la signature « par défi » d’un arrangement particulier « tripatouillé ».

Au cours d’une réunion à Bruxelles le 1er mai, les membres de cette coalition de l’opposition à laquelle appartient également l’ancien gouverneur Moïse Katumbi ont souhaité la tenue d’un conclave du Rassemblement à Kinshasa « pour lever les nouvelles options et définir des stratégies appropriées visant à faire aboutir à brève échéance le noble combat du peuple congolais pour l’alternance démocratique et l’Etat de droit ».

Cette coalition de l’opposition souligne à nouveau la nécessité de la mise en œuvre urgente de l’Accord du 31 décembre 2016 signé par le pouvoir et l’opposition pour gérer la transition en RDC et organiser les prochaines élections.

Pour le Rassemblement de l’opposition, l’application effective de l’accord de la Saint Sylvestre et la mise en œuvre de la résolution 2348 de l’ONU sont « les  seuls moyens d’organiser des élections crédibles en 2017 dans un environnement apaisé et sécurisant pour tous les candidats ».

La résolution 2348 du conseil de sécurité de l’ONU donne notamment comme priorités à la MONUSCO la mission d’appuyer la mise en œuvre de l’accord signé en décembre dernier.

Cet accord prévoit la mise en place d’une transition dont le gouvernement sera dirigé par un Premier ministre issu du Rassemblement de l’opposition. Après la mort de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, cette coalition de l’opposition a connu dissidence.

Deux groupes se sont créés autour de Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique, et Joseph Olenghankoy. Le Premier ministre Bruno Tshibala nommé récemment par le président Kabila est rejeté par le groupe de Félix Tshisekedi qui réclame la conclusion des discussions entamées sous l’égide des évêques catholiques pour permettre l’application de l’accord du 31 décembre 2016.

Un arrangement particulier, document censé contenir les modalités de mise en œuvre de cet accord, a été signé le 27 avril dernier par la majorité et une partie de l’opposition. Le groupe de Félix Tshisekedi a boycotté la cérémonie.
 

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