La Prospérité: «Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi: l’UDPS saisit André Kimbuta!»

Revue de presse kinoise du 3 mai 2017. Le dossier sur le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba intéresse les journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise. La Prospérité titre : «Rapatriement de la dépouille de Tshisekedi: l’UDPS saisit André Kimbuta».

Le journal rapporte que les choses se précisent au sujet du rapatriement du corps de l’illustre disparu. Son parti politique, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a saisi officiellement le gouverneur de la ville de Kinshasa, note le quotidien.

Dans cette correspondance, indique le tabloïd, le secrétaire général de l’UDPS a fait savoir que l’opposant historique de la RDC sera inhumé à la permanence du parti, situé sur le petit boulevard Lumumba, dans la commune de Limete, à Kinshasa. 

Forum des As note que dans sa correspondance datée du 28 avril dernier, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, appelle le numéro un de la capitale congolaise à assurer la sécurité des obsèques d’Etienne Tshisekedi dont la dépouille arrive le 12 mai.

Il sollicite cette sécurité dès l’arrivée du corps du défunt à l’aéroport international de N’djili jusqu’à l’enterrement via le lieu de l’exposition du corps, précise le secrétaire général de l’UDPS.

A l’instar d’Emmanuel Biangani Tampon, inhumé dans l’enceinte de l’Université Cardinal Malula (ex-ISPL) dont il fut le promoteur, poursuit Forum des As, l’UDPS dit avoir choisi d’enterrer son président à la permanence du parti, sur le petit boulevard Lumumba dans la commune de Limete.

Le choix du site, précise le tabloïd, résulterait de la volonté de la veuve du défunt, Maman Marthe Kasalu et sa famille mais aussi de «l’opinion généralement répandue dans le pays». 

«Rapatriement du corps du lider maximo: Kabund étale ses contradictions», écrit L’Avenir. Le quotidien cite le secrétaire général de l’UDPS qui a annoncé le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi au cours d’une matinée politique, mardi dernier, au siège du parti, dans la commune de Limete.

Le tabloïd accuse le secrétaire général de l’UDPS d’avoir inculqué la politique de la haine, mieux du soulèvement à ses militants alors que l’on s’attendait à des propos dignes du responsable d’un grand parti politique de l’opposition.

Le journal s’étonne que Jean-Marc Kabund-A-Kabund puisse se permettre d’imposer à l’Hôtel de ville de Kinshasa le désir de son parti, oubliant que l’enterrement requiert une autorisation au préalable.

Pourtant, souligne l’Avenir, l’Hôtel de Ville de Kinshasa avait déjà amorcé les travaux de construction du mausolée pour l’inhumation du père de la démocratie congolaise au cimetière de la Gombe, bien que ces travaux soient suspendus provisoirement.

L’autorité s’est déjà prononcée contre l’enterrement d’Etienne Tshisekedi sur un site urbanisé et habité, rappelle le quotidien, estimant que ce n’est pas à l’UDPS, parti politique respectueux des lois du pays, d’ignorer que l’enterrement tient compte de beaucoup de facteurs.

L’Avenir prévient que si Kabund pense affronter l’autorité urbaine sur ce sujet précis, ce serait de sa part une fausse note et il en aura pour son compte.

De son côté, Le Phare revient sur l’UDPS qui lance l’opération «face-à-face avec Kabila». Après une trêve de quatre mois, souligne le quotidien, ce parti de l’opposition congolaise veut, à travers cette opération entamer une véritable épreuve de force avec le pouvoir en place.

Le tabloïd note également que Jean-Marc Kabund a appelé les «combattants », surnom donné aux militants de l’UDPS, et à travers eux toute la population congolaise, à se mobiliser pour « gagner la bataille de l’alternance  au sommet de l’Etat ».

Ce haut cadre de l’UDPS, ajoute Le Phare, a dénoncé le fait que le pouvoir en place vient de marcher sur l’Accord de la Saint Sylvestre, après avoir privé le peuple congolais de la tenue des élections dans le délai constitutionnel en 2016.

«Le Rassemblement en conclave de radicalisation», annonce pour sa part Le Potentiel.

Face à un pouvoir qui rejette toute perspective de compromis politique en vue de l’organisation apaisée des élections, indique le tabloïd, le Rassemblement a choisi de ne pas baisser la garde.

Le Potentiel estime que l’écrémage opéré au sein du Rassemblement a permis un assainissement du milieu, digne de resserrer davantage les rangs pour de nouvelles stratégies en vue de relancer la lutte pour l’alternance à la tête du pays.

Pour le Rassemblement, ajoute le quotidien, la violation de l’Accord du 31 décembre 2016, consacrée au grand jour par la signature, loin du Centre interdiocésain, d’un arrangement particulier aux contours biaisés, est la preuve de la politique du chaos qu’affectionne désormais la majorité au pouvoir.