L’Avenir : «Enrôlement de plus de 22 millions d’électeurs: l'OIF encourage la CENI»

Revue de presse du 9 mai 2017. Les quotidiens kinois parus ce mardi traitent différents sujets, dont l’échange entre les membres du bureau de la CENI et une délégation de l’OIF venue  en RDC s’imprégner de l’évolution du processus électoral.

Préoccupé par la situation actuelle en RDC, rapporte L’Avenir, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a dépêchée une délégation en RDC.

Le président de la Commission électorale a présenté à l'équipe l’évolution de l'enrôlement avec plus de 22 millions d’électeurs inscrits. 

A en croire L’Avenir, M. Nangaa a saisi l’occasion pour expliquer les raisons objectives qui ont amené la CENI à suspendre l’enrôlement des électeurs dans les provinces du Kasaï et du Kasaï central, évoquant l’insécurité aggravée suite à la terreur causée par les miliciens du chef Kamuina Nsapu.

Le chef de la délégation de l’OIF, M. Georges Nakseu nguefang, a félicité la CENI pour le travail abattu en peu de temps et se montre toujours disposé à travailler avec cette institution, souligne le quotidien.

Pour sa part, Forum des As  évoque l’élection présidentielle française et titre : «Après l’inattendu L.D Kabila en 1997 et la surprise Kabila junior en 2001, y aurait-il un Macron en RDC ?»

Le journal note qu’après François Hollande, voici Emmanuel Macron à l’Elysée. Si avant le déroulé du scrutin, l’homme a séduit plus d’un électeur français par sa verve oratoire empreinte de maitrise parfaite de dossiers, Macron aura quelque peu le mérite d’être une révélation de l’histoire politique contemporaine française, estime le tabloïd.

Au-delà du triomphe de Macron en France, le confrère indique que les friands d’analyses comparatives trouvent des similitudes entre ce qui s’est passé en France et l’histoire récente de la politique zaïro-congolaise.

Analysant l’évolution de la situation politique en RDC, Forum des As indique que quand éclate la rébellion de l’Alliance des forces démocratiques de libération du Congo (AFDL), contre le régime de Mobutu 1996, en tout cas personne ne pouvait s’imaginer qu’un certain Laurent-Désiré Kabila prendrait le pouvoir à Kinshasa, là où tous les seigneurs de la politique étaient tapis dans la capitale, y compris les " généraux " dits de l’Opposition.

Et en 2001, personne ne pouvait non plus s’imaginer qu’un Kabila junior succéderait à son géniteur assassiné. Les cas M’Zee Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila sont tellement emblématiques qu’ils anticipent les débats de la situation politique à venir en RDC, conclut le journal.

Un autre quotidien à lire ce matin, La Prospérité qui revient sur les obsèques du leader de l’UDPS et rapporte : «Etienne  Tshisekedi : vers des adieux difficiles !»
Le journal fait état d’un duel persistant entre l’UDPS et l’Hôtel de Ville de Kinshasa, indiquant qu’en dépit de tous les appels au respect de lois lancés par les autorités gouvernementales, ce parti d’opposition campe sur ses positions initiales.

Entre-temps, le corps d'Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le président national du parti et du conseil de sages du Rassemblement de l’opposition, revient à Kinshasa, ce vendredi 12 mai 2017, rappelle le quotidien.

Ce jour-là, en effet, le journal souligne qu’il sera accueilli, comme de son vivant, par des milliers des combattants qui, pour la circonstance, se mobilisent déjà, pour une descente à l’aéroport international de N’djili.

Mais, qui encadrera ces masses, où sera-t-il exposé, comment  les autorités et diplomates lui rendront les derniers hommages, où va-t-on l’inhumer, s’interroge le journal.

Hier, dans la soirée,  aucun programme consensuel n’a été officialisé, s’inquiète le journal, ajoutant que tout ce que l’on sait est qu’une délégation de l’UDPS, avec à sa  tête, Jean-Marc Kabund, le secrétaire général, devrait quitter Kinshasa, dès ce mardi 9 mai pour se rendre à Bruxelles et ramener le corps de l’illustre disparu.

A 72 heures de l’arrivée de sa dépouille, la tension demeure, cependant, vive et rien n’indique que tout se passera dans le calme,  ni dans l’ordre tant qu’une entente n’aura pas été dégagée entre son parti, l’UDPS, et  les autorités, pour le dispositif sécuritaire, souligne le journal.

De son côté, Le Phare indique que s’agissant de la rumeur faisant état de l’interdiction faite aux compagnies aériennes de ne pas prendre le corps de ce leader de l’opposition, l’un de ses fils, Félix Tshisekedi l’a qualifiée hier de sans fondement.

Selon lui, elle résulte d’une campagne de démobilisation des cadres et combattants de l’UDPS ainsi que des compatriotes désireux de rendre un hommage particulier à Etienne Tshisekedi, rapporte le journal.