Le Phare : « Le corps de Tshisekedi ne revient plus ce vendredi»

Revue de presse du 11 mai 2017. La polémique qui persiste autour des obsèques d’Etienne Tshisekedi fait partie des sujets abordés par les journaux kinois parus ce jeudi.

Le Phare rapporte que « le corps de Tshisekedi ne revient plus ce vendredi».

Le rapatriement de la dépouille du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), est renvoyé à une date ultérieure. Interrogé à ce sujet par le quotidien, le porte-parole de ce parti, Augustin Kabuya,  a imputé ce changement brutal de calendrier à l’occupation de la permanence de l’UDPS, sur la 11è Rue Limete par des éléments de la police et la réponse tardive du gouverneur de la ville, André Kimbuta, à la lettre du secrétaire général Jean-Marc Kabund.

A son avis, indique le journal, il est impensable, comme on le prétend, que des inciviques aient pu s’attaquer à un campement où se trouvent positionnés, plusieurs dizaines de policiers armés, avec tous leurs regards braqués sur la permanence de l’UDPS.

M. Kabuya parle d’un «scénario» monté par une main noire qui visait à bloquer les travaux de construction du mausolée d’Etienne Tshisekedi.

L’Avenir souligne qu’il a fallu que le président de l’Assemblée nationale et le gouverneur de la ville de Kinshasa rappellent le secrétaire général de ce parti à l’ordre pour qu’il se ravise et reporte l’arrivée de la dépouille de Tshisekedi.

Le numéro un de la ville, André Kimbuta, chargé par le gouvernement central de décider sur le lieu d’inhumation du sphinx de Limete, a indiqué que la proposition d’enterrer Etienne Tshisekedi au siège de son parti politique à Kinshasa, n’était pas conforme à la loi, indique le journal.

Malheureusement, fidèle à lui-même, poursuit le quotidien, M. Kabund va se permettre de signer un communiqué laconique pour reporter l’arrivée de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi. Mais, il n’a pas été aussi courageux pour dire la vérité aux militants de l’UDPS qui en avaient besoin.

Sur un autre chapitre, Le Potentiel  rapporte : «L’ONU tourne le dos à Tshibala»

Le tabloïd indique que quelques heures seulement après la publication du gouvernement Tshibala, la MONUSCO a rendu publique une déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies qui réclame la mise sur pied d’un gouvernement véritablement d’«union nationale».

En somme, l’organe délibérant de l’ONU soutient qu’en dehors de la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016, et de la résolution 2348, la crise congolaise risque d’avoir des conséquences fâcheuses, note le confrère.

Autrement dit, jusqu’à preuve du contraire, Le Potentiel pense que l’ONU a implicitement tourné le dos au gouvernement Bruno Tshibala dans la mesure où le Conseil de sécurité dit avoir pris «note» et non acte de la nomination du remplaçant de Samy Badibanga à la primature d’une RDC en plein tangage, indique Le Potentiel.

De son côté, Forum des As se demande si dans quelques mois, le gouvernement Tshibala saurait réunir les moyens nécessaires pour, à la fois, organiser les scrutins, ramener la paix dans le Kasaï et améliorer l’ordinaire des Congolais.

Aux yeux de plus d’un analyste, le quotidien indique que chacune des trois missions est perçue comme un défi entier que cette équipe de 59 membres devra vaincre.

En ce qui concerne les élections, l’accord de la saint Sylvestre avait comme objectif de créer des conditions favorables à leur tenue dans le délai et dans un climat apaisé, souligne le journal, ajoutant que cela sous-entend que ces scrutions doivent être organisés à la fin de l’année 2017.

Un autre quotidien à lire ce matin sur cette actualité, La Prospérité qui annonce que d’ici le début de la semaine prochaine, l’ancien compagnon d’Etienne  Tshisekedi fera son premier discours devant les députés nationaux, en vue de l’investiture de son gouvernement.

Mais, que dira-t-il, s’interroge le journal, rappelant que Bruno Tshibala ne peut ni inventer une nouvelle roue, ni  s’écarter de bornes crayonnées.

Ecartelé entre les urgences au moment où le pays n’a pas encore de budget voté, M. Tshibala ne devra pas avoir d’épaules frêles, s’il veut aller loin, dans l’accomplissement de la feuille de route, telle que tracée dans l’accord conclu, le 31 décembre 2016, sous la barbe des évêques catholiques, indique le journal.