Nouvelles destructions des cultures par les éléphants à Manono

De nouvelles migrations des éléphants ont été signalées jeudi 18 mai dans le secteur Sud du territoire de Manono, à 450 km au sud-ouest de Kalemie (Tanganyika). L’autorité territoriale dit étudier une opération de refoulement protégée des pachydermes, qui détruisent les champs sur leur passage. Les habitants de la la chefferie de Kiluba appellent au secours des autorités.

L’appel au secours des habitants de Kiluba intervient au moment où les attaques des pachydermes s’étendent à d’autres  champs des paysans, qui étaient épargnés leurs de précédentes attaques.

«La circulation de la population est totalement coupée. Comme à Katamba-Kaboko où je me suis rendu, même derrière les maisons, les éléphants sont arrivés à détruire les palmiers. Les champs de maniocs et de maïs, on en parle pas», a témoigné un habitant joint au téléphone par Radio Okapi.

La dévastation des champs, tout comme la destruction des puits d’eau, vient s’ajouter aux précédents incidents liés au conflit interethnique dans la région. L’axe Sud de Manono, aujourd’hui la cible de migration des éléphants,  a été auparavant le théâtre des affrontements entre Twa et Luba. Ce qui reste des champs des populations de retour dans leurs milieux d’origine est à la merci des éléphants.

Le nouvel administrateur du territoire de Manono, Pierre Mukamba, se dit préoccupé par ce drame. Il affirme être en possession d’un arrêté de l’autorité provinciale du Tanganyika autorisant le refoulement des éléphants.

Pierre Mukamba fait savoir à ce sujet qu’un plan de refoulement protégé est sur sa table. Cette opération est à l’étude, au moment où un agent de direction de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) est signalé être arrivé à Manono pour apporter un appui; les éléphants constituant une espèce protégée.

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