La Prospérité : «Budget 2017 : Bruno Tshibala affronte les députés !»

Revue de presse de mercredi 31 mai 2017. La plupart des quotidiens kinois et sites d’informations évoquent ce mercredi la présentation du budget 2017 par le Premier ministre devant les députés et la visite du président Joseph Kabila à Kananga.

La Prospérité rapporte que c’est ce mercredi  31 mai 2017 que Bruno Tshibala affronte, pour la deuxième fois consécutive en l’espace de quelques jours, la représentation nationale pour défendre son projet de loi de finances, exercice 2017.

Estimé à près de huit milliards de dollars américains, ce budget, si jamais il est adopté par les élus du peuple, permettra au chef du gouvernement de mettre en œuvre son programme d’action présenté lors de l’investiture de son équipe le 16 mai, indique le quotidien.

Mais, le contexte est tout à fait particulier avec des défis énormes, révèle La Prospérité, parce que poursuit-elle, M. Tshibala devra sur le plan politique matérialiser l’accord du 31 décembre 2016, avec à la clé, l’organisation de la  présidentielle couplée aux  législatives nationales et provinciales.

Le Premier ministre est également appelé à rééquilibrer le «cadre macroéconomique» marqué par le ralentissement de l’activité, la flambée des prix des biens et services sur les marchés, ainsi que la dépréciation du taux de change, indique le tabloïd.

Soulignant que les députés attendent l’UDPS Tshibala de pied ferme, 7sur7.cd note que plusieurs allocations contenues dans ce budget sont discutables.

«Il faut mettre beaucoup de moyens dans des secteurs productifs », a déclaré un membre de la commission économico-financière de l’Assemblée nationale interrogé par le site.

L’opposition parlementaire, elle n’a qu’un seul objectif : «consacrer beaucoup de moyens à l’organisation des élections en vue d’assurer l’alternance déjà fin décembre 2017», indique 7sur7.cd

De son côté, DECHECHE.CD parle d’un exercice historique pour un Premier ministre issu l’opposition qui devra faire passer le budget du pays devant une Assemblée nationale où il a refusé de siéger après les élections de 2011 durant lesquelles il avait été élu député.

Le Potentiel revient sur la visite du président de la République dans le Kasaï et titre : «Drame du Kasaï : Kabila à Kananga»

Le journal rapporte que le chef de l’Etat a finalement entamé hier une tournée dans l’espace kasaïen.

A en croire le quotidien, cette partie du pays est secouée par des tensions suscitées par de graves affrontements opposant les forces loyalistes aux miliciens du grand chef Kamuina Nsapu.

Il s’agit pour M. Kabila de ramener la paix dans le Kasaï meurtri par un conflit, banal au départ, mais qui, à ce jour, a déjà fait une centaine de morts, entraînant en même temps un déplacement massif des civils, note Le Potentiel.

ACTUALITE.CD souligne que c’est la première fois que le président de la République foule le sol de Kananga depuis l’enclenchement d’intenses combats entre les forces de sécurité et la milice de Kamuina Nsapu.

Parlant d’une visite de réconfort, kinshasatimes.cd indique qu’en dehors de la situation sécuritaire, qui est l’épineux problème à résoudre, il faut avouer que cette province présente actuellement plusieurs défis à prendre au sérieux et qui nécessitent l’implication de tous les Congolais.

Un autre quotidien à lire ce matin, Le Phare qui rapporte que le parti de Lambert Mende proteste contre les sanctions de l’Union européenne ciblant neuf personnalités congolaises.

La Convention des congolais unis (CCU), formation politique membre de la Majorité présidentielle souligne que du  point de vue du droit international, ces mesures prises par une organisation régionale à laquelle la RDC n’appartient pas constituent une «entorse» au principe fondateur de la coexistence pacifique et égalitaire entre les Nations.

A en croire le secrétaire général de la CCU, Dieu Merci Mutombo cité par le journal, aucune sanction à caractère international n’est envisageable contre un individu ou un Etat si elle n’est pas prise dans le strict cadre des prérogatives reconnues au seul Conseil de sécurité des Nations unies.