RDC: l’ONU déplore l’« impact désastreux» du conflit au Kasaï

Les Nations unies s’inquiètent de la persistance de la crise dans les provinces du Kasaï et des conséquences sur les populations locales. Dans un communiqué publié le 2 juin, l’ONU note «un impact désastreux» de cette crise sur les communautés locales, parlant de plus d’un million de déplacés suite à l’instabilité et la violence. 

Des centres de santé ont été détruits pendant les combats entre les miliciens se réclamant du chef traditionnel Kamuina Nsapu et les forces de l’ordre. Ils ne peuvent plus être approvisionnés en médicaments à cause de l’insécurité. Le personnel médical ne peut plus se rendre sur son lieu de travail et des communautés entières n’osent plus se déplacer vers leur centre de santé. 

Au total, 639 écoles primaires et secondaires ont été détruites ou attaquées par des miliciens dans le Kasaï-Central et le Kasaï, selon l’ONU. 

Plus de 35 000 enfants ont été touchés, dans le Kasaï-Central,  par des attaques, des occupations et la fermeture d’écoles à cause de menaces extérieures. 

Les Nations unies, par la bouche du Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Maman Sidikou,  «condamnent vigoureusement ces attaques et appellent toutes les parties impliquées dans les violences dans les Kasaï à respecter les centres de santé et les écoles comme des zones de paix.»

Les enfants sont exposés à des risques extrêmes de violence. «Les Nations unies ont documenté plus de 500 cas où des enfants, filles et garçons, sont utilisés comme combattants ou boucliers humains par des milices, entraînant un nombre important de victimes parmi eux lors des affrontements entre milices et services de sécurité.»

L’ONU exige que les auteurs de ces actes soient traduits en justice, appelant aussi les forces de défense et de sécurité congolaises à agir conformément aux principes du droit international humanitaire  et autres instruments juridiques.

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