Procès de présumés assassins des experts de l'ONU: le rapport du médecin divise défense et ministère public

L’audience  qui  portait sur l’examen du rapport médical en rapport avec l’âge d’un prévenu dans le procès sur le meurtre de deux experts de l’ONU a été suspendue mercredi 14 juin. Elle devra reprendre vendredi 16 juin.

Le ministère public et la défense ne se mettent pas d’accord sur le rapport du médecin qui a confirmé que le prévenu Ilunga est majeur.

Pour Me Hubert Ngulandjoko, un membre de la défense, la procédure de la désignation du médecin qui a établi ce rapport « n’étant pas régulière », il ne pouvait pas « accorder un crédit à ce rapport ».
En plus, poursuit-il, le rapport a été établi par un médecin généraliste, alors que « seul un médecin légiste » est habilité à établir ce rapport.

« A Kananga, étant donné qu’il n’y a pas un médecin légiste, nous avons souhaité que notre client soit transféré à l’Hôpital général de référence de Kinshasa pour des examens appropriés. La juridiction a jugé utile de nous envoyer à l’hôpital de la Police. Nous attendons la suite du rapport », promet Me Hubert Ngulandjoko.

Le tribunal militaire de garnison de Kananga avait suspendu le  12 juin le procès des présumés assassins des experts de l’ONU, tués au Kasaï-Central en mars dernier. Pendant l’audience, un débat avait eu lieu sur l’âge de l’un des prévenus que certains considèrent comme un mineur.

Le président du tribunal avait  suspendu la séance en attendant le rapport d’un médecin.

Les deux prévenus sont poursuivis pour « crime de guerre par meurtre, crime de guerre par mutilation, terrorisme, participation à un mouvement insurrectionnel ». 

Ils sont accusés de l'assassinat de deux experts de l’ONU, l'Américain Michael Sharp et la Suédo-chilienne Zaida Catalan.

 

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