Élections en RDC : la menace du G7 est « incohérente et incendiaire », réplique Nzekuye

Le député national de la majorité présidentielle (MP), François Nzekuye, qualifie la déclaration du G7 « d’incendiaire et incohérente ». Intervenant mardi 20 juin à l’émission Dialogue entre congolais de Radio Okapi, sur la question de l’organisation des élections en RDC, il a indiqué que la légalité et la légitimité des animateurs de la République émanent de la constitution.

Dans sa déclaration lue le même mardi, le G7 dit tenir à l’organisation des élections « au plus tard en décembre 2017 ». Passée cette échéance, ce regroupement politique de l’opposition annonce que les scrutins seraient organisés « sans le président Kabila ».

Réagissant à cette déclaration, François Nzekuye fait remarquer qu’il s’agit là d’une contradiction de la part du groupe de Pierre Lumbi.

« Quand ils disent que les élections se dérouleront sans Kabila, je me demande quel pouvoir eux ils ont de faire en sorte que Kabila ne soit pas là dès lors que la Constitution lui donne le droit d’être là jusqu’à l’installation d’un président élu », rétorque le député élu sur la liste du PPRD, le parti présidentiel.

François Nzekuye affirme que la question de l’organisation des élections est réglée et par la constitution et l’accord de la saint Sylvestre dont le G7 est signataire.

Dans son document, le G7 fait aussi savoir qu’après décembre 2017, il exigera que la CENI [Commission électorale nationale indépendante] organise les élections sous la supervision des Nations unies étant donné qu’il n’y aura aucune institution légitime ».

Une position qui pousse François Nzekuye à s’interroger : « Quel pouvoir ont-ils d’exiger ? Qui sont-ils pour exiger et auprès de qui ils vont exiger ? »

Le député de la MP se base sur l’accord du 31 décembre et rappelle aux membres du G7 une des dispositions de ce texte au sujet du processus électoral:

« Ils savent que dans l’accord qu’ils ont signé qu’il est dit clairement que les élections doivent avoir lieu en décembre 2017. toutefois, le CNSA, le gouvernement et le CENI peuvent unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections ».

Il explique cette idée en ces termes : « ça veut dire qu’il y a une éventualité que ces élections n’aient pas lieu en décembre pour des raisons quelconques et qu’il faille que ces institutions se retrouvent pour trouver une nouvelle date ».

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