Kasaï-Oriental: 11 000 finalistes du primaire n’ont pas passé leur examen de fin d’année

Plus de onze mille élèves finalistes du primaire n’ont pas pu se présenter à l’examen de fin d’année au Kasaï-Oriental à cause des violences, a indiqué l’UNICEF mardi 20 juin.

«Ils se sont investis pendant six ans pour obtenir cet examen-là. Et du jour au lendemain, pour des raisons qui leur échappent complètement, on leur retire cette opportunité de terminer leur école primaire», regrette Yves Willemot, chef de la communication de l’UNICEF en RDC.

Pour M. Willemot, les conséquences des violences au Kasaï vont se faire sentir dans la durée.

«Même si la situation s’améliorait du jour au lendemain, ici dans la région du grand Kasaï, l’impact de la situation sur l’enfance est un impact qui va se [faire] sentir sur la durée», affirme-t-il.

Dans les zones touchées par la violence, plusieurs enfants souffrent de malnutrition aigüe et sévère.

«On a une obligation d’être aux côtés de la population du Kasaï, indépendamment de l’évolution de la situation sécuritaire, pour une durée encore relativement longue», estime Yves Willemot.

Vous pouvez écouter ses explications dans cet extrait sonore:

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Les provinces du Kasaï connaissent des violences depuis l’année passée. Des miliciens se réclamant d’un chef traditionnel et les forces de l’ordre sont accusés de la mort de plus de trois mille personnes, selon l’église catholique. Le conflit a entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes.

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